Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article
Diplomatie

Israël notifie ses sanctions au Sénégal: Le gouvernement prend acte et assume son vote
Publié le vendredi 30 decembre 2016  |  Sud Quotidien
Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu




24 heures après avoir reçu notification officielle des mesures de représailles d’Israël, le Sénégal, qui prend acte, réaffirme son attachement à la recherche d’une solution juste et équitable du conflit israélo-palestinien, qui consacre l'existence de deux Etats, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues.

Suite au vote du Sénégal en faveur de la résolution 2334 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 23 décembre 2016 sur les colonies de peuplement israélien en territoire palestinien occupé, le gouvernement de la République du Sénégal a reçu, le mardi 27 décembre 2016, la notification officielle des mesures de représailles du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. 24 heures après, notre pays, à travers le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a pris acte de ces décisions de l’Etat hébreu.

«Le gouvernement de la République du Sénégal prend acte de ces mesures et tient à rappeler que le Sénégal, également président en exercice du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du Peuple Palestinien depuis sa création en 1975, a constamment soutenu, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, la recherche d’une solution juste et équitable du conflit israélo-palestinien, qui consacre l'existence de deux Etats, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues», lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Et la source de préciser que «c’est dans la continuité de cette position traditionnelle, fondée sur des principes intangibles de droit international, que le Sénégal a soutenu la résolution 2334 du Conseil de Sécurité». Mieux, «le gouvernement de République du Sénégal réaffirme son attachement au développement de relations entre Etats basées sur le dialogue, la coexistence pacifique et le respect mutuel de leur souveraineté».

Selon ce document officiel dont notre pays a reçu notification, le gouvernement israélien a pris les quatre mesures ci-après: il «rappelle en consultation son ambassadeur au Sénégal»; «annule la visite prévue en Israël du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur»; «annule la présentation des Lettres de créance de l’Ambassadeur du Sénégal en Israël, avec résidence au Caire» et «annule ses programmes de coopération avec le Sénégal».

La Résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée par 14 voix pour, grâce à l’abstention des Etats-Unis, le vendredi 23 décembre dernier, exhorte Israël à «cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est». Initialement proposée par l’Egypte pour être votée jeudi, la résolution avait finalement été présentée au vote le lendemain vendredi à l’initiative de la Nouvelle-Zélande, du Sénégal, de la Malaisie et du Venezuela, après la volte-face du Caire.

Après son adoption, par le Conseil de sécurité des Nation Unies, le Premier ministre israélien a brandit des menaces contre les 10 pays membres non permanents du Conseil de sécurité, dont le Sénégal. Et, dans une de ses sorties, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Emmanuel Nahshon, qui estime que «les Palestiniens ne sont pas utiles au Sénégal en matière de coopération», a déclaré que Israël «peut reconsidérer le gel, si le Sénégal reconsidère sa position».

D’un autre côté, le gouvernement sénégalais a reçu beaucoup de motions de soutien aussi bien aux niveaux national qu’international, depuis le passage du texte voté à l’ONU. En plus, Aminata Touré, l’Envoyée spéciale du président de la République, Macky Sall, avait mis les pieds dans le plat. «Tout ce qui est demandé à Israël, c’est de se conformer au Droit international, point final». «L‘intelligence diplomatique aurait suggéré, dans l’optique du dialogue des religions, que Israël essaye de maintenir de bonnes relations avec notre pays connu pour son Islam de tolérance. Tant pis pour lui, tant pis de n’avoir pas compris que nous sommes un pays ouvert, pas grand, pas riche, mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds».
Commentaires