Dakar (Sénégal), 27 déc (APS) – Le paludisme continue d’entretenir le « cercle vicieux » de la pauvreté dans les pays en voie de développement dont le Sénégal où sa prévalence a tout de même enregistré « une régression significative de plus de 50% entre 2009 et 2015, a souligné, mardi, à Dakar, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck.
« La prévalence parasitaire est passée de 3 % à 1,2 % grâce à la mise en échelle d’interventions à efficacité prouvée et c’est pourquoi le Sénégal a l’ambition d’aller vers la pré-élimination en 2020 », a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de signature par les députés du Pacte d’engagement pour l’élimination du paludisme.
« Aujourd’hui, plus que jamais », le Sénégal se doit de « renforcer les acquis » en partant de la mise en échelle des interventions à efficacité prouvée, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué Awa Marie Coll Seck.
Pour le président de la commission de la santé, de la population, des affaires sociales et solidarité nationale de l’Assemblée nationale, Aimé Assine, les députés doivent au préalable s’informer sur le paludisme avant d’engager la lutte contre cette maladie.
Il a évoqué les progrès scientifiques ayant permis d’améliorer la recherche en mettant à jour des contre-vérités sur la maladie, avant de rappeler que le paludisme représentait déjà, en 2005, 32,5 % des consultations dans les structures de santé et 20, 65% des cas de décès.
« Ce qui était déjà grave », a commenté Aimé Assine, se félicitant de « la batterie » de mesures qui ont permis au Sénégal de réaliser « d’importants progrès dans la lutte contre le paludisme ».
Les stratégies et plans ne suffisent cependant pas et doivent être renforcées par des engagements, a dit le président de la commission de la santé, de la population, des affaires sociales et solidarité nationale de l’Assemblée nationale.