Seuls ’’50 à 60%’’ des médecins opérant au Sénégal sont régulièrement inscrits à l‘Ordre national regroupant cette catégorie professionnelle, a soutenu son vice-président, le docteur Joseph Mendy Sy, invitant ses confrères à se mettre en règle au regard de "la fréquence" des cas d’exercice illégal de la médecine.
"Les médecins du public représentent 660 et ceux du privé 347, ce qui fait un total de 1007. Ce nombre représente 50 à 60% des médecins qui sont inscrits et en règle", a déclaré le vice-président et secrétaire général de l’Ordre national des médecins du Sénégal, au cours d’une conférence de presse. Il présentait le tableau des médecins en 2016.
"Nous appelons nos collègues à se mettre en règle car dans les prochains jours, nous comptons écrire à toutes les parties prenantes dans le financement de la santé, afin qu’ils considèrent ce tableau comme un outil de gestion", a-t-il dit.
"Il est absolument capital que ce tableau des médecins soit connu de toutes les institutions, de tous les partenaires, des populations. C’est important que les populations sachent qui est qui et qui doit exercer cette profession", a pour sa part avancé le président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, docteur Alpha Boubacar Sy.
"Tous les médecins qui veulent exercer au Sénégal doivent s’inscrire à l’Ordre, hormis les médecins des armées et ceux qui ne vont pas accepter la profession. L’Ordre est garant de la compétence et de la probité morale" de ses membres, a-t-il fait valoir.
S’expliquant sur les enjeux de ce tableau, Alpha Boubacar Sy explique que "l’inscription est obligatoire pour celui qui doit exercer" la profession de médecin, en particulier dans "un contexte de plus en plus marqué par l’exercice illégal de médecine".
"Nous nous en rendons compte à travers la presse", a-t-il indiqué, ajoutant : "La non inscription à l’Ordre entraîne la montée du charlatanisme et nous invitons les populations à venir jusqu’à l’Ordre pour vérifier les médecins qu’elles veulent aller voir".
Il a annoncé que ce tableau sera affiché dans les garnisons, mairies, les commissariats et dans les Ordres des médecins, pharmaciens et vétérinaires, pour sa diffusion à large échelle.
La détention d’un diplôme d’Etat en médecine est l’une des conditions d’exercice de la médecine, indique un document remis aux journalistes, selon lequel le requérant doit aussi être de nationalité sénégalaise ou être un ressortissant d’un pays ayant passé avec le Sénégal une convention. Ces conditions déterminent l’inscription à l’Ordre national des médecins du Sénégal.