Le Projet fédérateur semences exécuté depuis 2013 par l’ANCAR dans quatre zones agro-écologiques du pays a permis de produire 900 tonnes de semences certifiées et de former plusieurs dizaines d’organisations de producteurs, a appris l’APS.
Il est ressorti lors de l’atelier de clôture et de bilan du projet tenu ce mardi à Tambacounda que les 14 organisations reconnues par l’Etat parmi les dizaines formées vont se charger de produire et de vendre des semences aux utilisateurs résidant dans les 57 communes où l’initiative a été mise œuvre.
Le projet qui a démarré en 2013 et clôturé ce mardi à Tambacounda a concerné 57 communes choisies en Casamance, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Sédhiou pour un coût de 123 millions de francs CFA.
Des membres d’organisations professionnelles de producteurs, d’agents des directions régionales du développement rurale (DRDR) et d’autres services techniques de ces régions, en plus de la Vallée du fleuve Sénégal se sont regroupés à Tambacounda et ont échangé sur les résultats du projet fédérateur semences.
"On s’était fixé comme objectif de produire 748 tonnes de céréales sèches, mil, maïs, sorgho, aujourd’hui nous sommes à 900 tonnes" a dit Abdoulaye Sy, chef de la zone sud du bassin arachidier, faisant remarquer que l’ANCAR a "dépassé largement" l’objectif initialement fixé.
Le projet financé par le PPAO/WAPP, à travers le Fonds national de recherches agricoles et agroalimentaires était mis en place pour pallier aux semences de qualité et aider à professionnaliser les organisations de producteurs.
Lesquelles organisations centralisent les productions, les conditionnent, les amènent au centre de traitement, les certifient avant de les mettre à la disposition des organisations qu’elles polarisent dans leur communes respectives.
Sur 70 organisations professionnalisées, 14 ont été consolidées et reconnues par l’Etat qui a signé avec elles des contrats pour accompagner leur autonomisation. Et elles choisiront, en fonction de leur marché, les variétés adaptées à leur localité.
Le projet aidera à la commercialisation des semences produites, par une mise en relation entre les organisations semencières et les utilisateurs, que sont notamment les producteurs et certains projets qui achèteront au comptant et sans subvention étatique, a soutenu Abdoulaye Ly qui a souhaité la généralisation du projet dans toutes les communes du pays.
"Cette formule assure une marge bénéficiaire au producteur de semences certifiées et est un gage de pérennisation" a-t-il estimé, ajoutant que "c’est une voie qui pourrait permettre à l’Etat de consacrer les subventions accordées aux semences à l’achat de matériel ou à autre chose".
"Dans la zone Sénégal oriental et haute Casamance, 335 tonnes de semences certifiées ont été produites sur un objectif de 288 tonnes" a noté Thierno Alioune Tall, point focal du FNRAA. Et dans les 18 communes ciblées, 118 producteurs ont bénéficié des semences certifiées produites sur une superficie de 288 ha emblavés.
A Tambacounda, 78 organisations de producteurs ont été formées, dont cinq sont reconnues par l’Etat. En raison des résultats obtenus dans la production de semences de maïs dont elle était chargée par le projet, Tambacounda s’est enrichi d’une seconde variété, à savoir le mil.