La Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma) va bénéficier d’un renfort. A en croire Jeune Afrique, les troupes vont être renforcées en février prochain par un bataillon de 650 Casques bleus sénégalais. Les Sénégalais prendront leur quartier à Mopti-Sévaré (centre du Mali), région en proie à une insécurité grandissante depuis le début de 2016. Une zone qui était jusqu’ici placée sous les ordres de la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). En perspective à ce déploiement de casques bleus sénégalais, des travaux d’agrandissement sont en cours dans le camp d’accueil, où les attendent déjà deux unités togolaises, l’une composée de militaires, l’autre de policiers, soit un total de 350 hommes.
‘’Ce nouveau contingent sénégalais constituera une force de réaction rapide chargée de renforcer notre dispositif là où nous aurons des difficultés’’, explique un haut gradé de la Minusma cité par le magazine. La même source d’ajouter que ‘’le rayon d’action de cette force ne se limitera pas au centre du Mali. Elle sera accompagnée de deux, voire trois hélicoptères de transport de troupes’’. Toujours est-il que ce déploiement intervient au moment où le Sénégal est désigné pour diriger les opérations en Gambie en cas d’une éventuelle intervention militaire dans ce pays affecté par une crise postélectorale.
Car, Yahya Jammeh, battu le 1er décembre dernier après 22 ans de règne, a décidé de ne pas transférer le pouvoir à son adversaire Adama Barrow. A ce propos, le ministre des Forces armées et de la Défense, Augustin Tine, a laissé entendre que le Sénégal fera tout pour assumer toutes ses responsabilités pour que Yaya Jammeh puisse transférer le pouvoir, le 19 janvier prochain, au Président élu Adama Barrow.
‘’Le Sénégal est un pays qui prône le dialogue pour assurer la paix comme le veulent les institutions comme les Nations unies, la Cedeao et l’Union africaine’’, a déclaré le ministre au micro de la RFM. Toutefois, il espère qu’on n’en arrivera pas à l’option militaire car le Président sortant entendra raison. ‘’Je crois comprendre que le président Jammeh entendra raison le 19 janvier, et j’espère qu’il cédera le pouvoir au Président élu. Naturellement, il faut que l’on fasse tout pour qu’il puisse rallier une patrie et y vivre tranquillement sa vie’’, a dit le maire de Fandème, dans la région de Thiès.