Un atelier pour la mise en place d’un observatoire départemental de lutte contre la maltraitance s’est tient du 22 au 24 décembre au niveau du Centre de développement intégré de Bambey. Cette structure d’alerte aura pour mission de protéger les enfants contre la maltraitance et les abus sexuels.
La maltraitance souterraine des enfants est devenue un phénomène très récurrent au niveau du département de Bambey. Cinq (5) cas de maltraitance ou d’abus sexuel notés ont été portés devant la justice cette année dans cette zone. Cheikh Aboubacar Sy, le chef du service Action éducative en milieu ouvert (AEMO) de Bambey explique. «Nous avons ce qu’on appelle une maltraitance souterraine.
Généralement, les parents n’aiment pas se prononcer sur cette maltraitance et venir surtout au niveau des auditions pour dénoncer, le voisinage aussi car on est en milieu sérère. Il y a trois choses que le sérère n’aime pas: c’est de le priver de champs, le fait de l’empêcher de se marier et d’ester une relation en justice. Il préfère faire des arrangements dans les coulisses au détriment de l’enfant».
Pour mettre fin à cette exploitation des mineurs, la fédération du Baol a mis en place un observatoire départemental de lutte contre la maltraitance des enfants et les abus sexuels pour le respect des droits de cette couche vulnérable en vue de mieux la protéger. Gora Ben Fall, le coordonnateur de cette fédération soutient que l’heure est à l’installation de cet observatoire. «Nous avons installé des coalitions communautaires au niveau des différentes communes de Bambey. Apres cela, nous sommes passés à l’installation de l’observatoire, ce sont ces coalitions qui se regroupent au niveau du département pour créer l’observatoire.
L’observatoire est là pour défendre la cause de l’enfant, pour le respect des droits de l’enfant et pour dénoncer les cas d’abus, de négligence et de maltraitance. C’est un système d’alerte, un réseau communautaire pour signaler des cas d’abus et de maltraitance», a-t-il soutenu.