Un employé de NMA Sanders a été condamné hier par le Tribunal de grande instance de Dakar pour vol à l’occasion du service et utilisation frauduleuse de moyen de paiement. Ses complices receleurs, cinq pompistes, ont écopé de deux ans assortis du sursis.
En plus d’avoir perdu son emploi, Baye Djadji Mbengue va passer trois mois en prison. Employé à la (Nouvelle Minoterie Africaine) NMA Sanders, il a subtilisé une carte de recharge de carburant qu’il moyennait contre de l’argent. Son modus operandi consistait à se rendre auprès de pompistes pour demander un approvisionnement en carburant d’une valeur de 500 000 F CFA. Sauf qu’à la place du carburant, Baye Djadji réclamait plutôt de l’argent et remettait au pompiste une commission de 50 000 F CFA. Ainsi, il a réussi à empocher plus de trois millions auprès des pompistes Cheikh Ousmane Foutihou Ndiaye; Sira Faye, Samba Diouf, Babacar Mbaye Diène et Ibrahima Baldé.
Hier, à la barre du Tribunal de grande instance de Dakar, Baye Djadji a avoué les faits d’utilisation mais a nié le vol. Il a laissé entendre que la carte lui a été remise par un de ses supérieurs mais il avait oublié de la restituer. Les pompistes ont reconnu les faits avant de se rétracter pour dire qu’ils ignoraient que la carte était volée. Le conseil de NMA reste convaincu que les pompistes connaissaient bel et bien l’origine frauduleuse de la carte surtout que celle-ci est destinée à des véhicules bien identifiés, mais cela ne les a pas empêché de procéder au paiement. Il s’y ajoute que les pompistes n’ont pas le droit de donner de l’argent. C’est pourquoi l’avocat de la partie civile a réclamé des dommages et intérêts d’un montant de 2 100 000 F CFA puisque Djadji a déjà remboursé 1 500 000 F CFA.
Le parquet a abondé dans le même sens en reprochant aux pompistes d’avoir aidé l’agent à atteindre ses objectifs car ils savaient que la carte était volée. Pour la répression, il a requis 2 ans dont 3 mois ferme contre Djadji Mbengue et 3 mois pour les receleurs. La défense a sollicité la bienveillance du tribunal. Les conseils des pompistes ont laissé entendre que leurs clients ignoraient tout des cartes puisque Djadji leur donnait le code. L’avocat de ce dernier a déclaré que dans cette affaire, il n’y a pas de vol mais plutôt d’abus de confiance. Après délibéré, le principal mis en cause a écopé de 2 ans dont 3 mois ferme tandis que les receleurs s’en sont tirés avec deux ans de sursis. Les prévenus doivent payer à la partie civile des dommages et intérêts de 2 100 000 F CFA.