Ameth AMAR a tiré la sonnette d’alarme concernant la ruée des entreprises étrangères au Sénégal avec, en dernière date, l’octroi de la construction du Train express régional (TER) par ENGIE et l’arrivée annoncée de Total dans le pétrole sénégalais. Pour le Président directeur général de la Nouvelle minoterie africaine (NMA) Sanders, si l’on n’y prend pas garde, notre économie risque de dépendre exclusivement de l’Occident. «Les projets viables ne sont donc pas nombreux. C’est d’ailleurs inquiétant, car les investisseurs étrangers viennent avec beaucoup de moyens sur le continent. Et si les Africains, eux, n’ont pas les moyens d’investir, on risque d’assister à une recolonisation économique. Par exemple, vous ne voyez presque plus de sociétés sénégalaises opérer sur le port de Dakar. Au môle 8, vous trouvez DP World (Dubaï Port World), et le français Necotrans, au môle 2, son compatriote Bolloré. Pourtant beaucoup de sociétés sénégalaises opèrent dans le maritime, mais elles n’ont pas les reins suffisamment solides sur le plan financier», regrette-t-il. Toutefois pour faire face à cette situation, le patron de NMA Sanders propose un regroupement des entreprises nationales. Mieux encore, estime-t-il, les institutions financières doivent avoir confiance aux opérateurs en leur accordant du crédit.