Le Sénégal va bientôt se doter d’un document de politique sectorielle dans le domaine des mines en vue d’une gestion transparente des ressources minérales, a déclaré, jeudi à Dakar, Ousmane Cissé, directeur des mines et de la géologie.
"C’est la première fois, que le Sénégal va se doter d’un document de politique minière. En 2003, il a été élaboré une déclaration de politique minière qui n’est pas un document mais une intention", a-t-il dit, en marge d’un atelier de partage sur ce document.
Selon lui,"la lettre de politique sectorielle soumise à validation est une déclinaison des axes stratégiques du PSE (Plan Sénégal émergent), définis pour le sous-secteur des mines".
"Elle couvre la période 2017-2023 et fera l’objet de deux plans d’action pour respecter la triennalité des budgets-programmes", a-t- il expliqué.
M. Cissé a relevé l’importance de l’industrie des mines dans le PSE, le cadre de référence des politiques publiques pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035.
D’où, a-t-il indiqué, la volonté affichée par son service de "donner corps à l’ensemble de ces projets", en élaborant un document de politique sectorielle dans le secteur des mines pour contribuer à l’émergence du pays.
Dans cette perspective, un comité technique réunissant l’ensemble des ministères et des acteurs concernés a été mis en place, a précisé le directeur des mines et de la géologie.
"Nous sommes à la phase ultime et au sortir de cet atelier, nous devons disposer d’un document qui oriente le nouveau code minier, pour permettre à l’Etat de bien gérer les ressources minérales", a ajouté Ousmane Cissé.
Signalant l’adoption du Code minier par l’Assemblée nationale, il a fait savoir que la direction des mines va "mettre en place ce cadre légal et politique en vue d’orienter et d’impulser le secteur minier".
Le document vise à s’assurer que les populations sont prises en compte dans le cadre de l’élaboration des politiques minières, a expliqué le directeur des mines.
Il faudrait prendre en compte les préoccupations des Sénégalais, des acteurs, portant sur la transparence, la gouvernance, la gestion environnementale, l’accès à l’information, la mise à jour des données géologique et minière, la redistribution des ressources, entre autres, a-t-il dit.
Il a déploré la faible contribution du sous-secteur des mines dans le Produit intérieur brut (PIB), estimée à près de 2%.
Citant une étude réalisée par l’Etat en 2012, le directeur des mines et de la géologie a évoqué "un manque à gagner énorme", soulignant la nécessité de faire en sorte que les ressources minérales puissent profiter aux populations, à l’Etat et aux sociétés minières.