Le président de la Fédération sénégalaise des praticiens de la médecine traditionnelle (FSPMT), Abdoulaye Ndaw, a invité jeudi le gouvernement sénégalais à accélérer le processus d’adoption du projet de loi sur la pratique de la médecine traditionnelle.
‘’Nous invitons le gouvernement à accélérer le vote du projet de loi réglementant la pratique de la médecine traditionnelle, parce que la situation est grave et dangereuse pour les populations qui font face à des charlatans de tous ordres’’, a-t-il dit, jeudi, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, vu les enjeux éthiques autour du médicament et notamment ceux relatifs aux médicaments de la rue, ‘’il est de notre devoir de participer à l’effort national de sensibilisation et de conscientisation des cibles bénéficiaires des produits thérapeutiques à usage humain’’.
‘’Cela demande de la part de l’Etat, qui a cette mission régalienne de protection et de préservation de la santé des populations, d’agir vite et de mettre fin à [la] publicité qui gangrène la médecine traditionnelle.’’
Il estime que la "publicité mensongère" des charlatans "déséquilibre" la médecine traditionnelle et "met en danger" les populations, dont 95 % consultent la médecine traditionnelle.
‘’On nous a fait savoir que le projet de loi est sur la table du Conseil des ministres et nous pensons qu’il est temps que l’Etat sénégalais fasse preuve de bonne volonté pour l’adoption et l’application de ce projet de loi’’, a plaidé Abdoulaye Ndaw.
A l’en croire, promesse avait été faite à la FSPMT pour son vote avant fin 2016. Il a expliqué que c’est pour cette raison que ses pairs, par sa voix, demandent au président de la République de veiller à ce que ce projet de loi puisse atterrir à l’Assemblée nationale.
Il dit être le porte-voix de 5.000 tradipraticiens répartis dans les 14 régions du Sénégal et regroupés dans 64 associations. Selon lui, tous savent le danger qu’encourt les populations relativement à la médecine traditionnelle.