Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a reçu hier, mercredi 21 décembre, les représentants du groupe de la majorité pour une rencontre de mise au point sur l’état d’avancement sur les accords entre le chef de l’État, Macky Sall et l’opposition regroupée autour de Mankoo Wattu Sénégal. À la sortie de cette rencontre, les camarades du Président Sall ont réaffirmé leur position de voir le nombre de députés passé de 150 à 160 avec l’ajout des dix députés de la diaspora. Ce que la coalition récuse.
Après l’opposition regroupée autour de Mankoo Wattu Sénégal, c’est autour de la majorité présidentielle d’être reçu hier, mercredi 21 décembre par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo. À la sortie de cette rencontre de près deux tours d’horloge, Benoît Sambou et compagnie tout en se félicitant des avancées notées dans le processus d’inscriptions sur les listes électorale en cours, ont réaffirmé leur position par rapport au l’augmentation du nombre de députés de 150 à 160. Face aux journalistes, le chargé des élections à l’Alliance pour la République, parti au pouvoir, précisant tout de même que la dernière décision revient au président de la République, a expliqué cette position de la majorité par le niveau actuel de la démocratie sénégalaise qui selon lui, devrait faire en sorte que «nous ayons un nombre de députés plus important que les 150».
«La décision finale sur cette question du nombre de députés n’est pas encore été prise, elle incombe au président de la République. Nous de la majorité, nous avons pensé qu’il fallait porter le nombre des députés à 160 pour respecter les dispositions et les résultats du référendum du 20 mars dernier. L’opposition est d’accord qu’il y’ait dix députés de la diaspora mais, souhaite qu’on s’en tient à 150 sans pourtant nous dire techniquement comment on va procéder parce qu’ils savent cela ne sera pas du tout facile», a indiqué le ministre conseiller du président de la République avant d’ajouter : «on ne peut pas soustraire ce nombre dans le quota des députés de la liste départementale dans le sens où c’est des acquis sur lesquels, on ne peut pas revenir en arrière. Ce qui reste, c’est le quota des proportionnelles. Mais là aussi, si on y touche, on risque de nous retrouver avec une Assemblée nationale monocolore».
Interpellé sur les manifestations de l’opposition à Paris à l’occasion de la première visite d’État du président Sall, Benoît Sambou soulignant que l’opposition a le droit de s’organiser comme elle veut, invite tout de même les leaders de Mankoo Wattu Sénégaal à prendre leurs responsabilités. En effet, précise-il, «tout ce que fait le président, il fait pour tout le Sénégal et non pour son parti et ses partisans».