Le président français François Hollande a rappelé, mardi, l’histoire qui lie la France et le Sénégal, estimant que les deux pays doivent se mobiliser aussi pour construire l’avenir à travers un partenariat exemplaire.
"Nos deux pays sont liés par l’histoire. Nous savons ce que la France doit aux tirailleurs sénégalais (….)", a dit M. Hollande lors d’une déclaration conjointe avec le président sénégalais qu’il a présenté comme "un ami" à la tête d’un pays "ami" de la France.
Le chef de l’Etat sénégalais a été reçu mardi à l’Elysée au deuxième jour de sa visite d’Etat en France, une première pour un président sénégalais depuis 1992.
Le Sénégal et la France ont signé mardi à Paris un accord financier de 193 millions d’euros (plus de 61 milliards de frs CFA) dans le cadre du projet du Train express régional (TER), devant rallier Dakar à l’AIBD.
La cérémonie a été marquée par la signature 7 protocoles ou accords dont un protocole financier d’un montant de 93 millions d’euros dans le cadre du projet du Train express régional (TER), et un protocole d’accord entre l’Agence française de développement (AFD) et le Sénégal pour un montant de 100 millions d’euros, (plus de de 65 milliards de frs CFA), toujours pour le projet TER.
L’histoire "lie" le Sénégal et la France, mais "ce qui doit nous mobiliser aujourd’hui, c’est l’avenir", a dit Hollande, ajoutant : "C’est parce que nous avons confiance entre nous que nous pouvons avoir un partenariat exemplaire".
François Hollande a présenté Macky Sall comme un "ami" à la tête d’un pays ami de la France "avec lequel, ces dernières années, nous avons pris nos responsabilités face à des situations particulièrement périlleuses".
Il a cité l’intervention qui a permis de repousser l’avancée des jihadistes au Mali en janvier 2013.
"Avec le président du Sénégal, nous avons pris nos responsabilités quand le Mali a fait appel à nous", a dit le chef de l’Etat français, soulignant que la lutte contre le terrorisme en Afrique permet de vivre aussi en sécurité en France et en Europe.
Le Sénégal qui contribue à la sécurisation du Mali prendra sa part dans la MINUSMA notamment au centre du pays "où il y a encore un certain nombre de groupes qu’il nous faut combattre".
La France est aussi consciente que le Sénégal "doit assurer sa propre sécurité". "Nous avons défini depuis plusieurs mois les conditions d’une coopération au niveau de nos forces armées", a-t-il dit.
Pour la sécurité intérieure, il a souligné la signature en octobre 2016 du Plan d’action contre le terrorisme (PACT) d’un montant de 460 millions de francs CFA.
Financé par le Fonds de solidarité prioritaire du ministère français des Affaires étrangères, ce PACT vise le renforcement des capacités des services de police et de gendarmes sénégalais ainsi que des magistrats impliqués dans la lutte contre les menaces liées au terrorisme.
François Hollande a voulu que cette visite d’Etat soit marquée par la "confirmation" de grands projets et la signature d’un certain nombre d’accords.
Il a dit avoir insisté sur le Train express régional (TER) devant rallier Dakar à l’AIBD en passant par la ville de Diamniadio.
Au sujet du TER, il a déclaré : "Pour le Sénégal, c’est un choix, pour la France, c’est une marque de confiance".
L’entreprise Altsom est chargée de livrer dans 2 ans les 15 trains du TER.
"Le Sénégal a choisi le train pour son mode de transport, pour permettre à la population et comme pour le transport des marchandises, d’être dotées d’équipements modernes. Pour les entreprises françaises, c’est une source de fierté", a-t-il dit.
Un dîner d’Etat est prévu ce soir à l’Elysée.