Les banques opérant au sein de l’espace UEMOA, celui de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, sont contraintes à une mise à niveau pour espérer faire face à l’évolution des normes de la profession bancaire, a soutenu, mardi, à Dakar, le ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara
"La prochaine décennie ouvre d’importants défis, l’un de ces défis les plus attendus concerne l’évolution du point de vue des normes de la profession bancaire vers Bâle II et Bâle III", a t-il dit, présidant l’inauguration du nouveau siège de la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC), sur la Voie de dégagement nord (VDN), à Dakar.
Selon le glossaire des normes bancaires, Bâle II s’inscrit dans une démarche internationale de réglementation de la profession bancaire dont l’objectif est de prévenir les faillites des institutions financières par une meilleure adéquation entre leurs fonds propres et les risques encourus du fait de leurs activités.
Bâle III désigne pour sa part une réforme mise en œuvre par le Comité de Bâle qui vise à renforcer le niveau et la qualité des fonds propres des banques.
Bale III prévoit également d’améliorer la gestion du risque de liquidité bancaire avec la création de deux ratios de liquidité (un ratio de liquidité à un mois et un ratio de liquidité à un an).
Selon le ministre du Budget, "cette incontournable évolution" des normes de la profession bancaire "appelle à une nécessaire mise à niveau des banques installées dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)".
Il a par ailleurs soutenu que "les besoins de financement de nos économies ne pourront être satisfaits que par une plus grande implication des banques et établissements financiers, en travaillant sur le relèvement significatif" du taux de bancarisation des populations et le financement des projets structurants.