L’inspecteur de l’enseignement moyen et secondaire Masseck Birane Seck souligne la nécessité d’opérer "des ruptures radicales" pour un système éducatif stable à travers la création d’un ordre des enseignants du Sénégal.
"Les enseignants doivent se rendre compte aujourd’hui que c’est leur nombre qui constitue leur principale force", a dit M. Seck, dans une contribution publiée vendredi dans le quotidien Le Soleil.
"En créant l’Ordre des enseignants du Sénégal et en l’organisant en une véritable entreprise, structurée et administrée démocratiquement, ils (les enseignants) vont accomplir des choses extraordinaires", a-t-il estimé.
Pour l’ancien directeur de cabinet au ministère de l’Education nationale,"une telle entreprise génèrera des dividendes que tous les enseignants se partageront".
L’Etat devra confier à l’Ordre, entre autres missions, la formation des enseignants et la conception des manuels didactiques, a-t-il ajouté.
"Les enseignants deviendraient, en partenariat avec l’Etat, des formateurs et des concepteurs d’outils. Ces services exécutés dans ce cadre seraient rémunérés", a-t-il encore proposé.
Il a expliqué que "dès le premier mandat, tous les membres des bureaux actuels des syndicats pourraient être cooptés dans le comité d’administration de l’Ordre".
Dans cette perspective,"ce comité d’administration élira un bureau exécutif et lancera un appel à candidature pour choisir un administrateur chargé de gérer et de fructifier les biens de l’Ordre".
Cet ordre devrait gérer "la couverture maladie de l’enseignant et des frais médicaux des enseignants devraient être remboursés", a fait valoir Masseck Birane Seck.
Selon l’inspecteur de l’enseignement moyen et secondaire, "l’Ordre devrait également disposer d’un quota sur les terres qui appartiennent au domaine national".
"De telles dispositions, a poursuivi M. Seck, pourraient lui permettre de mettre à la portée de tout enseignant qui débute sa carrière un terrain, une maison, une voiture et d’autres équipements."
De même, a-t-il fait remarquer, "l’enseignant aurait la possibilité de s’acquitter progressivement de ses engagements à des coûts relativement avantageux et supportables".
"L’Ordre avec les cotisations mensuelles de plus de 90.000 enseignants, auxquelles s’ajouteraient les subventions de l’Etat et la quote-part issue de ses prestations de service, pourrait amplement contribuer à résoudre certains problèmes des enseignants", a-t-il dit.