Quelques 250 millions d’enfants de moins de cinq ans, soit 43 % de cette catégorie de la population vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, encourent un risque de développement sous-optimal dû à la pauvreté et au retard de croissance.
Le constat a été dressé par la revue scientifique "The Lancet", consacrée au développement de la petite enfance.
Cette revue, qui comprend une série d’articles, vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur le rôle essentiel de la nutrition dès les premiers mois de la vie pour la santé et le développement des enfants ainsi que pour la croissance économique des nations.
"The Lancet" a été présenté devant le Premier ministre sénégalaise, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et des représentants des organismes des Nations unies, dont l’UNICEF.
Selon le document, le cerveau humain se développe plus rapidement entre la conception et l’âge de 2-3 ans, qu’à tout autre moment de la vie.
‘’Un mauvais départ dans la vie peut provoquer des problèmes de santé, une mauvaise nutrition et un apprentissage insuffisant et entraine à l’âge adulte de faibles revenus ainsi que des tensions sociales’’, ajoute-t-il.
Du fait de ce mauvais départ, poursuit la revue, il est estimé que les individus touchés perdent environ un quart du revenu moyen par an à l’âge adulte, tandis que les pays peuvent doubler leurs dépenses allouées à la santé et à l’éducation.
Les articles proposés dans la revue scientifique proposent d’entourer les enfants de soins attentifs dès le départ, à la conception.
Les données scientifiques indiquent que la petite enfance est non seulement une période de sensibilité particulière aux facteurs de risque, mais aussi un moment crucial durant lequel les retombées des interventions précoces sont renforcées et les effets négatifs des risques peuvent être réduits.
Entre 2004 et 2010, les risques pour le développement de la petite enfance ont chuté, passant de 279 millions (51 % des enfants en 2004) à 249 millions (43 % des enfants en 2010). Et c’est en Afrique subsaharienne que la plus forte prévalence a été notée avec 70 % en 2004 et 66 % en 2010.
Les experts qui ont réalisé la revue promeuvent la mise en œuvre des interventions multisectorielles avec la santé comme point de départ pour atteindre les enfants les plus jeunes.
Parmi ces interventions figurent la nutrition pour appuyer la croissance et la santé, et la protection de l’enfant pour prévenir la violence et soutenir la famille.