Trente pour cent des élèves vivant avec des vices de réfraction (troubles de la vision) ont été référés à des structures de santé, un taux que les professionnels de la santé estimaient à 10 %, a signalé, vendredi, à Louga (nord), le coordonnateur régional de l’Inspection médicale des écoles (IME), Moctar Sow.
’’Au total, 3 114 élèves ont été référés à des structures sanitaires, sur 10 250 dépistés, soit un taux de plus de 30 %, alors que les estimations étaient au début de 10 %’’, a précisé M. Sow lors d’un atelier de restitution des premiers résultats d’un programme de dépistage des vices de réfraction.
Ce programme ciblait 10 000 élèves des communes de Louga et Nguidilé, mais ce nombre a été dépassé dans le but de satisfaire toute la demande, a indiqué M. Sow.
Le préfet de Louga, Alyoune Badara Diop, a loué la pertinence de ce programme qui vient résoudre ’’un problème crucial’’ chez les élèves, dont certains sont obligés d’abandonner l’école parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire traiter médicalement ces vices oculaires.
’’La santé oculaire occupe une bonne place du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation et de la formation’’, une initiative du gouvernement sénégalais à mettre en œuvre pour la période 2013–2025, affirmé un communiqué de l’Inspection médicale des écoles.
’’Partnership For Child Developpement’’, ’’Sightsavers’’, la Banque mondiale et le Fonds mondial pour l’éducation ont choisi le Sénégal pour ’’une phase pilote’’ de fourniture de services de santé oculaire, selon l’IME.