«Les efforts du Sénégal en matière de gestion de la pêche sont louables dans l’espace sous-régionale». C’est ce qu’a indiqué Patrice Brehmer, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) au Sénégal et par ailleurs chef du projet AWA. Il s’exprimait hier, jeudi 15 décembre, en marge de la 3ème Conférence internationale de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp) tenue du 13 au 15 décembre, à Dakar.
Interpelé hier jeudi, en marge de la 3ème Conférence internationale de la Commission sous régionale des pêches (Csrp), tenue à Dakar du 13 au 15 décembre sur le thème «Approche éco systémique de la gestion des pêches et de l'environnement marin dans les eaux ouest-africaines», Icawa 2016, Patrice Brehmer, chef du projet Awa, a laissé entendre que «le Sénégal est le fer de lance dans la gestion de la pêche, parce que disposant de moyens logistiques dissuasifs (navires, avion) permettant de dénicher tout contrevenant, mais également un cadre juridique fonctionnel pour arrêter les contrebandiers».
Le projet (Awa) se veut de développer une vision et les bases scientifiques pour une approche éco systémique de la gestion des pêches et de l'environnement marin en Afrique de l'Ouest, en mettant particulièrement l’accent sur les petits pélagiques. Il combine l'étude des processus qui régissent le fonctionnement des écosystèmes, le suivi biologique et les paramètres physico-chimiques à long terme et la modélisation, dont la finalité est de développer des outils d'aide à la décision pour l’Eamme basés sur des indicateurs adaptatifs de gestion dans le contexte du changement global et de la coopération régionale, puisque les mêmes stocks sont partagés par plusieurs Etats membres de la Commission Sous Régionale des Pêches (Csrp).
Par ailleurs, les acteurs ont fait le point sur les résultats importants obtenus depuis 2013, dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (Inn) dans l’espace de la Csrp en mutualisant les ressources du projet GoWamer, de la Csrp et des acteurs clefs du domaine de la région et de ceux du Nord. Les zones de pêche et les aires marines protégées comme l’implantation de récifs artificiels offrent des domaines d’études dont les résultats feront l’objet d’intéressantes discussions. Le développement de l'aquaculture en Afrique de l'Ouest connait un regain d’intérêt prononcé. Le Sénégal et la Cote d’Ivoire présideront un atelier qui visera, entre autres résultats, à identifier des modèles économiques adaptés au contexte Ouest Africain. En outre, il a été également question de l'érosion côtière, avec la participation d’éminents spécialistes qui ont pris part à une mission d’étude de la brèche de Saint Louis utilisant à l’occasion, des outils à la pointe de la technologie.