L’association nationale des professionnels de la presse en ligne a procédé hier, jeudi 15 décembre, au lancement de la semaine nationale de cette catégorie de médias portant sur le thème «La presse en ligne face à ses responsabilités». Il s’agissait de réfléchir sur les modalités stratégiques et le combat pour plus de respect et de considération de la part de l’opinion. Mais aussi des défis majeurs à relever.
Les professionnels de la presse en ligne ont fait le point sur les principaux défis à relever. Ils étaient en conclave hier, jeudi 15 décembre, à la maison de la presse à Dakar, dans le cadre du lancement de la semaine nationale de la presse en ligne. C’était une occasion de réfléchir sur les modalités stratégiques de publication des informations, mais aussi de décrier la publication des photos intimes, la divulgation d’informations non vérifiées ou l’exposition de la vie privée des personnes et le non respect de l’éthique et de la déontologie.
Les journalistes en ligne ont également lancé leur cri du cœur pour exiger plus de respect à leur égard. Organisée sous le thème «La presse en ligne face à ses responsabilités», la semaine nationale de la presse en ligne est prévue à partir du 18 mars prochain. Selon eux, le choix du thème se justifie par un manque de respect notoire, des difficultés rencontrées, des défis à relever, le non respect de l’éthique et de la déontologie, mais aussi l’utilisation de la presse en ligne par des hommes politiques pour se donner en spectacle. Ce qui, de leur point de vue, ne participe pas au respect des règles de droits.
UNE VOLONTE D’ASSAINIR
L’association des professionnels de la presse en ligne du Sénégal salue l’initiative du président de la République de condamner toutes publications inexplicables qui heurtent la sensibilité des hommes. D’ailleurs, le président Alioune Top a signalé que l’ANPLS a pu contacter la commission de la protection des données personnelles pour essayer de savoir en tant qu’acteur de la presse en ligne quelles sont les images qu’ils doivent utiliser pour l’illustration de leurs articles. Les administrateurs ne seront pas épargnés de cette loi puisque certains d’entre eux ne respectent pas les conditions de publications.
Pour adhérer a cette association, «un certain nombre de règles et conditions doivent être accepté et le secteur de la presse en ligne va être totalement assaini et c’est la raison pour laquelle l’ANPLS ne compte que 30 sites qui sont membres sur plus de 300 sites qui existent au Sénégal». Le problème qui se pose, selon le président de l’association, Alioune Top, c’est qu’il y a des sites qui publient sur Facebook, Youtube, où ailleurs et dans ces cas, ils sont incapables de les contrôler.
L’AIDE A LA PRESSE DOIT ETRE DISTRIBUEE
Pour l’application de cette loi, l’ANPLS propose le respect de l’éthique et de la déontologie, la mise sur pied d’une entreprise qui comporte un directeur de publication et un rédacteur en chef, des journalistes qui sont formés à bonne école. Le président de l’ANPLS s’est également exprimé sur la question de l’aide à la presse. Il estime qu’elle doit être distribuée. «L’aide à la presse doit être distribuée si bien même que nous sommes d’accord avec le ministre qu’il y a lieu de revoir les critères parce que si la cour des comptes dit qu’aucune entreprise ne respecte les critères, c’est tout a fait normal qu’on revoit les critères et les conditions d’attribution de l’aide à la presse», a-t-il laissé entendre.
«Aujourd’hui, il y a des manquements et la presse est en train de souffrir dans une précarité totale. Cette aide pourrait aider la presse à bien mener son travail, même si les journalistes ne la sentent pas beaucoup», renchérit-il.