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Bamako - "Forum genre et développement": La résolution des conflits, la clé de l’émergence
Publié le vendredi 16 decembre 2016  |  Sud Quotidien
Universités:
© aDakar.com par DF
Universités: le ministre de l`enseignement supérieur plaide pour des cours en anglais et en français
Dakar, le 06 Juillet 2015 - Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a plaidé, lundi à Dakar, pour que les enseignements universitaires soient dispensés aussi bien en anglais qu’en français, soulignant que l’anglais est un ‘’enjeu majeur’’ pour que les universités restent ‘’internationales’’. Photo: Ndèye Ndioro Ndiaye, ancien ministre




Les questions de paix et sécurité se sont invitées au forum «genre et développement» qui se déroule présentement à Bamako sur le thème : «l’entreprenariat féminin dans le domaine de l’agro-business, clé de l’émergence du continent noir». Selon Ndioro Ndiaye, ancienne ministre du Sénégal, le développement ne peut pas se faire sans la sécurité. A cet effet, les femmes doivent s’y impliquer davantage et propulser le développement à travers l’égalité des sexes, l’implication dans la résolution de conflit.

«Rendre la femme autonome, entrepreneuse à la conquête du marché international», c’est la finalité du forum «genre et développement» qui s’est ouvert mardi dernier à Bamako. Dans les différents panels, la question de paix et sécurité a occupé une bonne place dans les débats. Ainsi, de l’avis des organisateurs, plusieurs pays de l’Afrique sont secoués par des crises et conflits qui impactent négativement sur le développement de l’entreprenariat féminin.

Une situation qui affaiblit davantage le développement, la croissance des pays du continent et rendent plus vulnérables les femmes. De ce fait, régler ce problème, c’est en quelque sorte, donner un élan d’épanouissement aux femmes qui s’activent dans l’agro-business. Pour l’ancienne ministre du Sénégal, Ndioro Ndiaye, le développement ne peut pas se faire sans la paix, ni l’implication des femmes. Il urge d’identifier les différents obstacles que rencontrent les jeunes filles et femmes dans les zones de conflits afin de prendre en charge leurs préoccupations.

«Les femmes ont besoin d’être soutenues, appuyées dans les différentes activités génératrices de revenus. Dans les zones de conflits, les ressources se font rares, comment faire pour aider ces femmes à décoller économiquement ? C’est là où se trouve le problème. Et les acteurs doivent y travailler», a-t-elle fait comprendre. Dans cette situation, Mme Ndiaye a expliqué que les ressources se font de plus en plus rares et l’accès au crédit devient difficile. A cet effet, elle a préconisé de «mettre un peu plus d’argent dans les différents programmes afin d’apporter un prévalu aux projets de la femme».

Afin d’arriver à l’émergence économique de l’Afrique, Ndioro Ndiaye a avancé que le changement doit être individuel et non collectif. «Travailler pour l’égalité entre homme et femme est une impérative afin qu’elles demandent des crédits de manière individuelle avec des projets bien ficelés, qu’elles puissent être prises en charge. Il ne sert à rien, qu’elles aillent aussi en groupe pour bénéficier des sommes ridicules» a-t-elle indiqué.

Pour le sommet Afrique France prévu le mois de janvier, la conseillère actuelle du président de la République du Sénégal, Ndioro Ndiaye se dit confiante tout en espérant qu’il va esquisser des solutions nouvelles.
Elle a interpellé les chefs d’Etat et de gouvernement des pays Africain à intégrer les recommandations qui seront issues du sommet dans leurs différents programmes afin de les traduire en des termes concrets.

Pour donner plus de chances aux femmes, l’ambassadeur, Ibrahim Boubacar Bâ, consultant pour ledit forum, a appelé le comité scientifique a travaillé à mettre sur la table trois recommandations que les leaders de l’Afrique pourront défendre face à leur partenaire français.

Revenant sur les préoccupations des femmes, la présidente du comité d’organisation du forum, genre et développement, Sina Danba Maïga a avancé les réalités au Mali ne sont pas loin de celles des autres pays. Elles partagent presque toutes les mêmes préoccupations dont l’accès au crédit, à la terre et aux ressources. En attendant la fin du forum prévu pour ce jeudi 15 décembre, les débats se poursuivent sur les questions de paix et sécurité, la microfinance et le dividende démographique.

Denise ZAROUR MEDANG
(Envoyée Spéciale à Bamako)
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