Que Macky SALL et son régime se le tiennent pour dit. Il n’est pas question de repousser les prochaines élections législatives. C’est la position de Me Mame Adama GUEYE. «Il est hors de question qu’on ne respecte pas le calendrier. La population n’acceptera pas le report des élections législatives», martèle-t-il dans un entretien accordé au journal «L’As ». S’agissant des difficultés notées sur les inscriptions sur les listes électorales et l’obtention de la carte nationale d’identité biométrique, le leader de la Plateforme Avenir Sénégal Bi gnu Beug, a pointé du doigt les carences des autorités étatiques qui, selon lui, sont incapables de mettre les populations dans des conditions adéquates pour s’inscrire. «Concernant les cartes biométriques, c’est la manifestation d’une incompétence notoire du gouvernement. On sait depuis longtemps que la majorité des cartes d’identité expiraient en 2016 et un Etat sérieux devrait prendre à temps les dispositions appropriées pour gérer la situation. Mais paradoxalement, l’Etat a créé une situation artificielle d’urgence pour adjuger de gré à gré un marché d’un montant de 50 milliards, ce qui est intolérable et très suspect. L’autre signe d’incompétence notoire et d’incapacité managériale est le chaos qui caractérise le processus de renouvellement en cours. Un Etat digne de ce nom ne doit pas forcer ses citoyens à se lever à 4 heures du matin pour aller faire la queue au niveau de commissions submergées. C’est anti économique, et contraire aux objectifs proclamés de croissance», dénonce-t-il. Interpellé sur la matérialisation des Conclusions des Assises nationales, le patron de la Plateforme Avenir Sénégal Bi gnu Beug trouve que le leader de l’Alliance pour la République (APR) avait donné son accord juste pour bénéficier du soutien de l’opposition d’alors. «Il y a une grosse différence entre nous et le Président Macky SALL. Le Président Macky SALL a signé la charte de gouvernance démocratique par opportunisme politique, parce qu’il voulait rassembler la dynamique d’opposition, car les assises étaient pour lui un passage obligé», regrette-t-il.