Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse, a invité vendredi les pays africains désireux de quitter la Cour pénale internationale (CPI) à rester au sein de cette juridiction.
"Il faut soutenir la CPI, la défendre, la consolider pour la rendre plus efficace", a-t-il dit à l’ouverture l’Assemblée parlementaire sur la Cour pénale internationale et l’Etat de droit (CAP-ICC, sigle en anglais), une réunion de deux jours qu’organise la CPI dans la capitale sénégalaise.
S’exprimant devant plus de 120 parlementaires représentant 50 pays et des responsables de la CPI, M. Niasse a plaidé pour le soutien des dirigeants africains à cette juridiction.
La Cour pénale internationale a des "difficultés", a reconnu Moustapha Niasse, ajoutant que l’unanimité ne peut pas prévaloir au sein des Etats signataires du texte fondateur de cette organisation judiciaire.
"La Cour n’est pas une menace pour les honnêtes citoyens. Elle ne peut pas être une menace pour les dirigeants qui respectent le droit. Il y a trois Etats qui veulent quitter la CPI. Il faut travailler avec eux et discuter avec eux, en leur disant qu’ils n’ont rien à perdre en restant à la CPI", a-t-il souligné.
L’Afrique du Sud, le Burundi et la Gambie ont annoncé leur décision de quitter cette juridiction, lui reprochant notamment de ne poursuivre que des Africains.
"Il y a lieu de reconnaître que la CPI porte une légitimité (...) incontestable", a souligné Moustapha Niasse.
La quasi-totalité des enquêtes et des procès de cette juridiction concerne des citoyens de pays africains, d’où les nombreuses critiques dont elle est l’objet en Afrique.
Basée à La Haye (Pays-Bas), la CPI a démarré ses activités en 2002.