Globalement, la destination sénégalaise en matière de tourisme se porte bien. Ce, en dépit de la conjoncture mondiale entre autres impairs. C’est ce qu’a indiqué hier mercredi, Maïmouna Ndoye Seck, ministre du Tourisme et des transports aériens, qui défendait son projet de budget. Lequel budget a été adopté passant ainsi de 22 880 117 140 F CFA en 2016 à 27 795 068 380 F CFA en 2017.
Le tourisme sénégalais se porte bien. Ce, en dépit des facteurs exogènes et endogènes dues à la conjoncture mondiale. Ou du moins, c’est la conviction du ministre du Tourisme et des transports aériens Maïmouna Ndoye Seck qui défendait hier mercredi 7 décembre son budget 2017, chiffré à 27 795 068 380 F CFA contre 22 880 117 140 F CFA en 2016, soit une hausse de 4 914 951 240 en valeur absolue et 21,48 en valeur relative.
«L’étude des statistiques que nous venons de conclure, il y a quelques jours, a montré que nous avons dépassé 1 million 6 mille touristes enregistrés au Sénégal en 2015 dont plus de 600.000 qui ont logés dans les réceptifs hôteliers», a-t-elle fait savoir.
Une hausse des arrivées de plus de 20% en 2015 notée
«Il y a de réelles avancées», s’est-elle glorifiée. «En 2015, poursuit-elle «la tendance a été inversée avec une croissance des arrivées en hausse de plus de 20%. De même au niveau des départs».
En revanche dira-t-elle : «ce dynamise de croissance a été net stoppé par l’arrêt de Sénégal Airlines. Ceci a lourdement impacté sur la baisse des transits modérant ainsi le taux de croissance au niveau des arrivées à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (à 5%). A cela, s’ajoute l’insécurité qui a amené la France à inscrire la Casamance dans la zone à risque et ce, jusqu’en 2014. De même la cherté des billets fixés par les anciennes autorités, ainsi que l’érosion côtière à Saly entre autres facteurs défavorables», a-t-elle expliqué.
Toutefois, pour la relance du tourisme, elle a invité les citoyens sénégalais aisés à passer leurs vacances au Sénégal. Une manière pour elle «de connaitre son pays en profondeur mais également un moyen de garder les devises», a-t-elle argumenté.
Mise en service de l’AIBD en décembre 2017 avec Air Sénégal fonctionnel
Interpellé sur l’état d’avancement des travaux de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) Mme le ministre répond: «Un accord avait été trouvé avec la société Saudi Bin Laden Group en la personne du consortium turc Summa-Limak devant finaliser les travaux de construction, de l’aéroport international Blaise-Diagne, en vertu d’un contrat de sous-traitance général avec l’initiateur de l’œuvre, le groupe saoudien Saudi Bin Laden (Sbg). La partie manquante des travaux est estimée à 15 % du chantier».
«Les conventions relatives à la finalisation et à la concession d’exploitation ont été signées en mars 2016, à Dakar entre la tutelle (ministère) et la direction des deux groupes turcs et Aibd Sa, l’autorité en charge de l’infrastructure. Ce contrat devait entrer en vigueur après le versement de l’acompte de 30% du montant résiduel. Et l’avantage de ce contrat signé, Saudi Bin Laden Group renonçait à 65 milliards F CFA. Ledit contrat est entré en vigueur le 1er septembre 2016 pour 8 mois de travaux, suivi de 4 mois de mise en service. C’est cela qui est contracté. Donc, en décembre l’Aibd sera totalement en service», a-t-elle expliqué.
Mieux, poursuit-elle: «Dans notre programme, il est prévu la mise en service de la compagnie Air Sénégal. Nous allons démarrer avec un avion pour l’intérieur du pays, deux pour la sous-région, et long courrier pour aller à Paris avec 9 destinations pour passer à 9 avions à l’horizon 2023 pour plus d’une trentaine de destination».
Sénégal Airlines, défunte compagnie
Concernant les ex-travailleurs de Sénégal Airlines, Madame la ministre à préciser que les droits de ces salariés seront bien pris en compte dans le cadre de la liquidation de cette structure privée, qui se fera conformément à l’acte uniforme de l’Ohada portant organisation des procédures d’apurement du passif.
2ème semestre 2017, Air Sénégal fonctionnelle
Poursuit sa communication elle soutient que «Air Sénégal sera opérationnelle dès le second semestre de 2017. Les négociations se poursuivent. Nous avons reçu beaucoup de sollicitations. Nous veillerons à ce que l’intérêt national soit préservé».
Aérodromes régionaux
S’agissant de la réhabilitation des aérodromes régionaux, elle dira : «Nous avons un programme qui couvre l’ensemble des aérodromes du Sénégal mais le montant est excessivement élevé. Ce qui demande de prioriser les travaux. C’est pour cela à compter de 2017, nous avons prévu de démarrer la réhabilitation et la mise à niveau de 4 aérodromes à savoir Saint Louis, Ziguinchor, Tambacounda et Matam. Il y a 6 milliards F CFA inscrits sur le projet de budget qui permettront de démarrer les travaux pour les aérodromes précités. Mais les autres seront programmés. L’entretien sera assurément assuré par l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads)», a-t-elle dit.