Les rapports entre la société civile et la sphère politique ‘’doivent être empreints de tension positive’’ en raison de l’importance des deux acteurs dans le système démocratique, a souligné samedi à Saint-Louis le professeur Babaly Sall, coordonnateur du Carrefour d’études et de recherche-action pour la démocratie et le développement (CERADD).
‘’Les rapports de la société civile et de la sphère politique doivent à mon avis être empreints de tension positive parce que à chaque fois que la société civile conquiert un espace qu’on peut qualifier de politique, c’est un plus pour la démocratie’’, a-t-il notamment dit à des journalistes.
La barrière ne doit pas être étanche entre acteurs de la société civile et de la sphère politique, a insisté le professeur Sall, lors de la cinquième édition des rencontres politiques dites de Ndar, organisée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, à l’initiative du CERADD.
‘’L’idéal dans un système démocratique qui fonctionne bien ne serait-t-il pas là où les hommes politiques et les acteurs de la société civile peuvent se retrouver pour travailler ensemble quand il le faut et s’opposer quand il le faut ?’’, s’est-il interrogé.
‘’Au Sénégal, nous avons un espace tellement ouvert qu’on ne reconnaît plus la société civile et la société politique. La question que l’on se pose c’est de savoir si ce n’est pas mieux pour la démocratie’’, a-t-il encore dit.
Des acteurs de premier plan de la société civile sénégalaise ont pris part à la manifestation tenue à la salle des actes de l’UFR des lettres et sciences humaines de l’UGB. Le thème de la rencontre ‘’Société civile et sphère politique : contours et interférences’’ a été notamment introduit par le Professeur Abdoulaye Niang, enseignant et chercheur en sociologie, et Alioune Tine, directeur régional d’Amnesty international.