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Cherté du prix, manque d’éclairage et insécurité: Les députés font le procès de l’autoroute à péage

Publié le lundi 5 decembre 2016 | Sud Quotidien

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Christine Lagarde a tenu un discours devant la Représentation Nationale
Dakar, le 30 Janvier 2015 - La Directrice Générale du Fonds Monétaire International s`est adressée aux députés Sénégalais. Christine Lagarde a été reçue à l`Assemblée nationale par le président Moustapha Niass.

Les députés se sont insurgés entre autres contre la cherté du péage, le manque d’électricité et l’insécurité sur l’autoroute à péage. Hier, vendredi 2 décembre, ils ont exprimé leurs doléances au ministre des infrastructures, des transports terrestes et du désenclavement, Mansour Elimane Kane.

Nombreux sont les parlementaires qui ont exprimé leur ras-le-bol de l’autoroute à péage hier, vendredi 2 décembre, lors du vote de budget du ministère des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement. Le député Aida Mbodj a, dans sa prise de parole, dénoncé la cherté du tarif. «Le coût du passage est exorbitant» dénonce-t-elle.

A sa suite, Hélène Tine a emprunté le même tempo. Mieux a-t-elle ajouté, «la construction de l’autoroute à péage est à l’origine de l’enclavement de certains villages qui bordent ce tronçon». Le député Samba Bathily lui aussi a jugé que «le tarif est intenable pour les usagers qui font de nombreux déplacements». Cheikh Oumar Sy, pense quant à lui, que la «baisse de 800 FCfa sur l’axe Diamniadio-Sindia se répercute sur le tronçon Diamniadio-Dakar». Pour lui, le tarif sur cet axe a connu une hausse de 800 F Cfa. Mouhamadou Moustapha Ndiaye déplore un mauvais éclairage de l’autoroute. Babacar Jammeh réclame pour sa part un audit financier de l’ouvrage.

VERS UNE SOCIETE D’EXPLOITATION ET DE REGULATION DES AUTOROUTES

Selon le ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane, l’Etat travaille à la mise en place d’un organe de régulation des autoroutes et d’une société d’exploitation à laquelle, le secteur privé national est invité à s’investir. Répondant toujours aux questions des députés, Mansour Elimane Kane a dit que la gestion des autoroutes ainsi que l’éclairage sont à l’étude.

Par ailleurs, expliquant la cherté du tarif, le ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement indique que le contexte de la réalisation de l’autoroute explique la cherté de la traversée. «Qui dit privé, parle de rentabilité financière. C’était un effort difficile à démarrer. Au moment où on faisait l’autoroute, il n’y avait pas beaucoup d’entreprises qui étaient prêtes à prendre le risque d’investir sur un projet public-privé au Sénégal. Il y a eu beaucoup de déplacements d’usines et de populations qui ont coûté très chers».

Mansour Elimane Kane soutient tout de même que les négociations avec l’entreprise en charge de l’exploitation vont se poursuivre. «On continue à discuter avec Eiffage parce que le contrat est dynamique. On est parti sur ce qu’on a trouvé, mais on continue à discuter avec l’entreprise pour essayer d’améliorer le coût », a-t-il soutenu.