Le meurtre de Mariama Badji, la dame de 50 ans violée puis tuée chez elle au quartier Château d’eau à Bignona, n’a pas encore dit tous ses secrets. Quelques heures après cet ignoble acte, les masques tombent et un coin du voile est levé sur cette affaire qui continue de défrayer la chronique à Bignona.
Les hommes en bleu ont mis la main sur un des présumés meurtriers, un jeune, la trentaine, dont on ignore encore l’identité.
C’est le comportement suspect de trois personnes trouvées dans une maison abandonnée dans le quartier Badiankoto qui a attiré les soupçons d’un groupe de femmes qui revenaient d’une cérémonie de libation. En voyant ces dames, les trois jeunes tentent de fuir. C’est alors qu’un de ses présumés meurtriers sera appréhendé par ces femmes qui le remettront aux gendarmes de la brigade de gendarmerie de Bignona. Les deux autres personnes qui ont pris la fuite sont en ce moment activement recherchées par les hommes en bleu.
La nouvelle de l’arrestation d’un des présumés tueurs se répand vite dans la «capitale» du Fogny où la brigade de gendarmerie a été prise d’assaut par une groupe de personnes, dans une extrême colère, qui réclamaient le présumé meurtrier pour le lyncher. Ce dernier, selon des sources proches de l’enquête, a vite avoué son crime, déclarant qu’il n’est pas seul dans cette affaire de meurtre qui a plongé Bignona dans la stupeur et la consternation.
Sous la forte pressions des jeunes qui se sont adonnés à des jets de pierres, les gendarmes ont fait appel à leurs frères d’armes de Ziguinchor pour transférer le présumé meurtrier dans la capitale régionale vers 1 heure du matin.
Si un mystère plane encore sur l’identité du présumé meurtrier et celle de ses acolytes, le modus operandi semble connu des populations.
En effet, la dame Mariama Badji, «Yama» pour les intimes, qui vit chez ses parents au quartier Badiankoto à Bignona a été surprise dans la nuit du mardi au mercredi par un groupe de personnes qui ont défoncé la fenêtre avant de pénétrer dans sa chambre. Les bourreaux de Yama Badji, née en 1958, vont d’abord la violer avant de la tuer, nous confie un membre de la famille très attristé qui dit avoir retrouvé une chaine en fer dans la chambre de la défunte. La dame, mère de trois enfants, divorcée depuis quelques années, vivait dans la maison paternelle à Bignona.
Un meurtre qui vient allonger la liste des assassinats perpétrés depuis quelques temps dans la région. Car, pas plus que la semaine dernière, un jeune avait été mortellement poignardé par ciseaux à Abéné, dans l’extrême ouest de Bignona.