Du face-à-face entre le président de la République et Manko wattu senegaal, il a été retenu que les Législatives se tiendront le dimanche 2 juillet 2017. L’opposition, elle, attend l’issue de sa réunion de cette après-midi pour officialiser sa position sur toutes les questions évoquées.
Elle était très attendue, la rencontre entre le chef de l’Etat et l’opposition regroupée au sein du Front pour la défense du Sénégal (Fds/Mankoo wattu senegaal). De 18h à 21h30, les deux parties ont évoqué les questions liées aux questions électorales. 9 délégués, confie-t-on, désignés par Malick Gackou, absent du territoire, ont représenté l’opposition. Il s’agit de Mamadou Diop Decroix (Aj/Pads), qui a conduit la délégation, de Omar Sarr (Pds), de Nicole Gackou (Ucs), de Bouba Diop (Taxaw temm), de Mouthe Bane (Jubbanti senegaal), de Déthié Fall (Rewmi), de Mamadou Lamine Diallo (Tekki), de Déthié Faye (Cdr/Fonk sa kaddu) et de Bamba Ndiaye (ancien ministre chargé des Affaires religieuses sous Wade). Au sortir de l’audience, Decroix et Cie ont opté pour le silence devant les journalistes qui les attendaient devant les grilles du Palais présidentiel, mais ont annoncé une rencontre des leaders cette après-midi au siège du Grand parti.
Et de l’autre côté, a-t-on appris, il y avait, en plus du président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, des techniciens de la Direction générale des élections, l’Envoyée spéciale Mimi Touré, des membres du cabinet présidentiel. La Présidence, elle, a choisi de publier un communiqué, informant que le chef de l’Etat a rappelé «son attachement, sans réserve, au consensus comme mode de définition des règles du jeu électoral, au respect du calendrier républicain et à la tenue d’élections transparentes, libres et démocratiques». Et, en gros, souligne la source, «sur l’essentiel des points soulevés, des accords ont été notés». «Il s’agit, entre autres, de la fixation de la date des élections législatives au 2 juillet 2016, l’augmentation du nombre de commissions administratives pour l’inscription massive des sénégalais en âge de voter, la simplification de la procédure d’inscription des citoyens sénégalais sur les listes électorales au moyen d’un extrait de naissance ou d’un passeport ordinaire», lit-on dans le communiqué. Qui indique que «le principe de l’audit du fichier électoral à la fin des opérations d’inscription» et «le principe d’information exhaustive des citoyens sur le processus d’inscription» ont été retenus. Cependant, conclut-on, Macky Sall a attiré «l’attention sur l’impératif de consolider notre système électoral en évitant d’y introduire des changements susceptibles de le fragiliser».
Bref, la Présidence souligne que le chef de l’Etat a «apporté des réponses aux propositions formulées» par Mankoo wattu senegaal. L’on saura, à l’issue de la rencontre de l’opposition, si Decroix et Cie ont émis des réserves sur certaines questions d’autant que le départ de Abdoulaye Daouda Diallo a été une de leurs revendications phare.