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Un expert plaide pour la mise en place d’une haute autorité de l’eau
Publié le vendredi 2 decembre 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
Réception
© aDakar.com par DF
Réception du forage de Hodioldé
Barkédji, le 17 mars 2016 - Le forage de Hodioldé, localité se trouvant dans l`arrondissement de Barkédji, a été réceptionné. Cette infrastructure va permettre un accès meilleur des populations à l`eau.




L’ancien général de corps d’armée Mamadou Keita a plaidé jeudi à Dakar pour la mise en place d’une Haute autorité de l’eau devant opérer au niveau international sous couvert d’un pacte ou d’une charte.

"Tous les ingrédients sont réunis pour faire un fort plaidoyer pour mettre en place une charte de l’eau ou un pacte de l’eau dans le monde, car la demande ne cesse d’augmenter et elle est le dénominateur commun de beaucoup de conflits en Afrique", a souligné le général Mamadou Keîta.

Il faisait une communication sur "Quelles réponses stratégiques pour que l’eau ne soit pas une source de conflit", au cours de la 14e édition des "matinales géopolitiques" du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), organisée en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

"L’eau risque de devenir aussi stratégique que le pétrole. Il faut s’y préparer en utilisant la technologie qui peut être au service de l’eau", a expliqué le général Keîta au cours de cette rencontre dont le thème général porte sur "L’eau facteur de paix et de développement, l’eau facteur de conflits et de régression économique".

Selon l’ancien chef du projet du Canal du Cayor "beaucoup de conflits pouvaient être évités grâce à une gestion concertée de l’eau à travers des accords".

Aussi faut-il "penser à de nouveaux systèmes d’irrigation", dans la mesure où les disponibilités de liquide précieux sont en baisse", a indiqué le général Keïta.

Si l’on en croit le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mame Baba Cissé, qui présidait cette rencontre, "le problème de l’eau est un axe majeur de la diplomatie sénégalaise".

L’ambassadeur Cissé a rappelé que les Nations unies avaient "défini l’accès à l’eau comme un droit humain, car c’est un enjeu majeur de développement économique et social".

Cette matinale intervient dix jours après le tout premier débat public à l’ONU, le 22 novembre dernier, sur le thème "Eau, paix et sécurité", à l’occasion de la présidence sénégalaise de novembre du Conseil de sécurité.

La 14ème de ces "matinales géopolitiques" a été introduite par le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), l’ancien premier ministre de la République de Guinée, Kabiné Komara.

Plusieurs communications étaient au menu de cette rencontre, dont "Un bref aperçu sur la géopolitique de l’eau dans le monde".

"Quelles réponses stratégiques pour que l’eau ne soit pas une source de conflit" et "L’eau, facteur de développement et de solidarité", faisaient aussi partie des thèmes discutés au cours de cette rencontre qui a vu la participation de plusieurs ambassadeurs accrédités au Sénégal.
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