Appropriation des médias sociaux par les organisations de la société civile: Produire une information par et pour la communauté #aDakar

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Appropriation des médias sociaux par les organisations de la société civile: Produire une information par et pour la communauté

Publié le vendredi 2 decembre 2016 | Sud Quotidien

© aDakar.com par MC
L`institut Panos Afrique de l`Ouest publie un "guide d`utilisation et de bonnes pratiques des réseaux sociaux"

Un guide pour l’utilisation des réseaux sociaux a été lancé hier, mercredi 30 novembre, à l’auditorium de la Place du Souvenir à l’initiative de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO). Occasion pour les participants de montrer l’utilité des réseaux sociaux qui, utilisés à bon escient, ont déjà prouvé leur place dans la société.

Les médias sociaux désignent un ensemble de services permettant de développer des conversations et des interactions sociales. Sur Internet, ils permettent de créer du contenu, d’organiser ce continu. On peu aussi parler de réseaux sociaux qui sont des sites qui permettent aux internautes de se créer un compte personnel afin de partager et d’échanger. Selon Fidèle Guindou, chargé de projet Médias sociaux à l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) créateur du guide d’utilisation et de bonnes pratiques des réseaux sociaux, depuis 2012, l’IPAO a commencé à travailler d’une manière pensive à la formation des Organisations de la Société Civile (OSC) dans l’utilisation des médias sociaux.

«De 2012 à aujourd’hui, on s’est redu compte que les OSC dont on a renforcé la capacité n’avaient pas trop d’armes pour utiliser ces réseaux sociaux-là. Et il fallait penser à la création d’un guide qui pouvait les accompagner, les aider à utiliser d’avantage, d’une manière plus responsable, les médias sociaux. C’est dans cette optique là qu’on est passé à la réalisation du guide. Ce guide comprend quatre grands chapitres. Un chapitre qui s’intitule «Connaitre les médias sociaux», un autre qui montre comment «Ecrire pour le Web», un troisième titré «Elaborer une stratégie social média» et enfin un dernier chapitre intitulé «Evaluer ses actions sur les médias sociaux».

Ces médias sociaux, pour l’IPAO, peuvent être un moyen pour permettre aux OSC de mener à bien leur combat. En témoigne le Hashtag de Guy Manassé, jeune ivoirien membre de l’Ong Akendewa pour un appel à l’aide en faveur des élections présidentielles en 2010 en Côte d’Ivoire, l’Ong N’Gbôdaô, très active dans la défense des droits de l’homme dans le milieu carcéral ivoirienne. Cette Ong dernièrement nommée avait été contactée via les médias sociaux par le magazine Jeune Afrique pour la réalisation d’un reportage sur les conditions de détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).

Toujours selon l’IPAO, d’autres Ong ont aussi pu bénéficier de l’apport des réseaux sociaux dans d’autres pays. C’est les cas au Bénin avec le CAO Bénin ou encore la Plateforme pour la Participation des Femmes aux Instances de Décision au Bénin (PFID-Bénin). «En 2013, cette Ong a envoyé au chef de l’Etat béninois une lettre ouverte publiée sur Facebook pour le bon positionnement des femmes sur les listes de candidatures dans le cadre de l’organisation des élections municipales».

Il y aussi Opération Mercredi Rouge pour protester contre un troisième mandat pour l’ancien président béninois, Yayi Boni. En 1990, le Hashtag Red Friday par l’Ong GCRG au Ghana. En Sierra Léone, le WOFRAD, Forum des Femmes pour les Droits de l’Homme et la Démocratie, s’est distinguée par la création d’un site web via «Wordpress». Partout dans la zone d’action de l’IPAO, les médias sociaux ont massivement été utilisés par des Ong pour mener à terme leur lutte, selon son représentant et modérateur du jour, Charles Sanches.