Le gouvernement travaille à "toujours à plus de transparence" dans la mise en oeuvre de la politique industrielle du Sénégal et dans l’exploitation des ressources minières du pays, a assuré, mercredi, à Dakar, le ministre de l’Industrie et de Mines, Aly Ngouille Ndiaye.
"Nous ne cherchons que la transparence dans la promotion de l’industrie sénégalaise ainsi qu’en matière de ressources minières", a-t-il réaffirmé devant les députés, à l’occasion de l’examen du projet de budget de son département pour l’exercice 2016-2017.
Selon Aly Ngouille Ndiaye, les populations autochtones "sont prioritaires" dans le cadre de la conduite des activités des sociétés opérant dans les zones minières, mais elles "n’ont pas l’exclusivité" de l’exploitation de ces ressources.
Il en est de même pour les redevances qui doivent être versées aux collectivités locales, dans le cadre de la gestion des ressources minières, puisqu’il il y a "une transparence absolue, car les contrats sont signés avec des sociétés qui sont cotées en bourse", a signalé le ministre.
"Que ce soit l’or, le zircon ou le phosphate, nous souhaitons que ces produits soient transformés au Sénégal avant d’être exportés", a indiqué le ministre de l’Industrie et des Mines.
Il a par ailleurs préconisé "plus de visibilité et de traçabilité" dans les transactions entre les bijoutiers et la société exploitant l’or de Sabadola, dans la région de Kédougou (sud-est).
"C’est cela le point de divergence. Sabadola ne peut pas leur vendre de l’or sans une exonération", a-t-il dit en réponse à des interpellations de plusieurs députés selon qui les députés seraient confrontés à un manque de matière première.
"Les bijoutiers, depuis 2013, ont eu un accord" avec la société opérant à Sabadola, aux termes duquel il s’approvisionneraient auprès de cette société en payant la TVA.