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Souleymane Gaye Cissé sur les législatives 2017: "La Ld n’ira pas avec la coalition BBY"
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Des acteurs invitent à intégrer les nouveaux défis dans l`éducation nationale
Dakar, le 9 Avril 2015 - Des acteurs ont appelé à intégrer les nouveaux défis dans le système éducatif sénégalais. C`était au cours d`un panel organisé en prélude du 7e congrès ordinaire de l`Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (UDEN), prévu vendredi et samedi. Photo: Mamadou Ndoye, ancien ministre de l`éducation et SG de la LD




La coalition Benno Bok Yaakar risque de ne compter avec la Ligue démocratique LD ou tout au moins, une frange de la formation de Mamadou Ndoye pour les législatives prochaines. C’est ce qu’a annoncé Souleymane Gueye Cissé en marge d’une rencontre des jeunes jallarbistes du département de Rufisque. Le responsable départemental de la ligue démocratique juge que le régime actuel n’a pas apporté les ruptures attendues et la gauche a une identité qui doit la pousser à marquer de sa présence les prochaines élections législatives.

La ligue démocratique(Ld) n’ira pas aux élections législatives avec BBY. C’est la conviction de Souleymane Gueye Cissé, le responsable départemental de LD à Rufisque. Pour lui, la participation à ces joutes de 2017 nécessite un diagnostic préalable du compagnonnage. Or, à l’analyse il apparaît que rien n’a changé. Au contraire ce sont les mêmes pratiques qui demeurent en sus d’un recul dans le dialogue politique. «Les élections législatives doivent se préparer sur la base d’une analyse assez simple. On ne peut pas aller aux élections législatives sans faire le bilan de l’actuel régime et celui de la gestion de notre pays depuis les indépendances. Les deux corrélés, on arrive facilement à la conclusion, que fondamentalement, il n’y a pas eu de grands changements. Ce sont les mêmes pratiques en termes de gestion, d’éthique, de comportements politiques économiques. Le Président Macky Sall vient de boucler ses cinq ans, mais jusqu’à aujourd’hui, le Sénégal ne connaît pas de programme de développement crédible inclusif. On nous parle d’un PSE qui a été élaboré en dehors du citoyen sénégalais, qui n’intègre pas un système éducatif et de santé de qualité et démocratique», va-t-il expliquer.

Pour cela et pour des raisons d’identité politique, il pense que la LD doit aller et ira seule aux élections ou avec des forces autres que la coalition BBY, «la LD est un parti de gauche qui a une ligne et celle-ci c’est d’abord l’éthique et lorsqu’un parti allié va débaucher dans le camp de ses alliés c’est être vraiment en dehors de l’éthique. Du point de vue de la gestion, prendre son frère et le placer à certain niveau, ce n’est pas éthique. De plus la gestion est tout sauf collégiale et inclusive, donc je ne crois pas que la LD doit continuer ce compagnonnage. Il s’y ajoute que la LD représentant une certaine sensibilité, celle-ci doit être présente aux élections. C’est pourquoi M. Cissé estime que lui et «certains camarades pensent que la LD doit aller seule aux élections». Ainsi, il soutient avec force : «nous avons décidé d’aller seuls ou avec des forces qui nous sont très proches pour tendre vers des changements fondamentaux».

Toutefois, il reconnait que cette décision n’est pas encore la position officielle du parti qui a des procédures de prises de décisions bien établies. Et à 07 mois, «ils n’ont pas encore organisé de congrès d’investiture. Mais le pouls du parti peut être mesuré et c’est le sentiment le plus profond chez des responsables à la base : c’est que la LD ne peut aller, ne doit pas et n’ira pas sur la liste de BBY. Moi je vous dis que la LD n’ira pas sur la liste de Benno Bok Yaakar».

Très sûr de son propos, le responsable rufisquois d’assurer qu’il n’aura aucune implosion, car c’est dans cette direction que va l’essentiel des camarades. À en croire le jallarbiste, ce qu’il urge de faire aujourd’hui, c’est «d’exiger la tenue des élections législatives à date échue. Le Sénégal doit dépasser ces situations et je pense même que la meilleure manière de détourner les élections c’est de maintenir le flou sur le sujet à 07 mois de la date prévue».

Pis le camarade de Mamadou Ndoye doute de la sincérité du gouvernement dans l’organisation du processus électoral, surtout avec les lenteurs notées dans les inscriptions sur le fichier avec les nouvelles cartes d’identité biométrique. «Du point de vue démocratique on est obligé de constater également des reculs. On le voit bien pour la préparation des inscriptions sur les listes électorales…, il n’y a pas de dialogue, au niveau national on voit plus un «grand nakhanté» ndlr (un jeu de ruse). Ils ont démarré sans aucun consensus fort. Le résultat, ils ont mis les commissions insuffisantes. Si nous prenons le cas de Rufisque, en 2006, il y avait 8 commissions, une pour chaque collectivité locale. Aujourd’hui, le département compte 12 collectivités locales et il devrait y avoir autant de commissions, mais on en a que deux et qui malheureusement ne prennent que 50 personnes par jour, alors que Rufisque compte 191000 électeurs. Donc, en 12 mois, il faut 8 commissions qui prennent chacune au moins deux cents par jour pour pouvoir y arriver. Nous sommes très loin du compte. Donc le système électoral sénégalais est en train d’être saboté par l’actuel régime par un manque de transparence et de clarté dans le travail», a-t-il conclu.
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