Les pistes rurales d’un linéaire de 110 km construites dans la région de Matam (Nord) par le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) devraient favoriser l’interconnectivité entre les villages et permettre aux populations d’accroître leurs potentialités, a estimé Cheikh Diop, directeur national du PUDC.
"Les pistes rurales ont une importance capitale en ce sens qu’elles permettent de relier les villages du Diéri à la route nationale 2 (RN1) et la vallée du fleuve Sénégal", a-t-il expliqué au terme d’une visite des trois tronçons construits dans le nord du pays. Il s’agit des tronçons Aéro Lao-Yaré Lao, Thilogne-Bélé et Ndioum-Bombardé, réalisés en moins d’une année avec un budget avoisinant deux milliards de francs CFA, a précisé le directeur national du PUDC.
Selon Cheikh Diop, l’importance de ces pistes repose sur le fait qu’elles vont désenclaver l’ensemble des villages du Diéri ayant la même activité agro-pastorale.
"Elles permettent aux populations de profiter des potentialités que leur offre la zone et des infrastructures socio-économiques situées sur la [route] nationale", a-t-il dit, soulignant que le PUDC va continuer à réaliser d’autres pistes, pour relier le Nord et le Centre du pays.
"Nous n’allons pas nous arrêter là, parce qu’il y a une forte demande des populations d’interconnecter six villages de cette zone à Lapgar, localité située non loin du ranch de Dolly, dans la région de Louga", promet M. Diop.
Ainsi, il a annoncé de nouvelles pistes rurales prévues dans la série 3 du PUDC et dont la réalisation devraient commencer durant l’année 2017. Dans un premier temps, il est prévu de relier Lapgar (Linguère) à Bombodé (Podor). Cette piste sera également reliée au bassin arachidier (Kaolack, Diourel et Kaffrine) via Dolly, au Ferlo et à la vallée du fleuve Sénégal.
Cette façon d’interconnecter toutes les régions du bassin arachidier part d’une logique d’émergence des pôles territoriaux, a expliqué le directeur national du PUDC relevant l’interdépendance des activités économiques de certaines localité pratiquant l’élevage et l’agriculture.
Dans ce maillage du territoire national, le PUDC met le volet environnemental en pôle position en procédant à la restauration du milieu.
"Il est important, quand nous construisons des pistes, des forages ou électrifions des villages, que la dimension environnementale soit prise en compte. Nous nous assurons à ce que les entreprises ayant exécuté le travail puissent restaurer les zones d’emprunt", a assuré Cheikh Diop.
Pour y arriver, il sera procédé à un reboisement compensatoire avec l’appui des eaux et forêts sur l’ensemble des pistes construites et la remise en état de la carrière afin qu’elle puisse être réutilisée.
Ce nouveau volet qui marque une rupture dans le PUDC est une application des lois votées par l’Assemblée nationale et des instructions du président de la République, Macky Sall, et de son Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, a expliqué Cheikh Diop.