L’enseignant psychosociologique à l’Université de Thiès, Dr Elie Kedjo a souligné, samedi à Dakar, que les réseaux sociaux sont une "plateforme qui contribue à réunir la famille élargie mais qui peut également disperser la famille nucléaire".
Dr Elie Kedjo s’exprimait lors de la conférence-débat sur "les opportunités et les menaces des réseaux sociaux en Afrique" organisée par l’Association des journalistes camerounais au Sénégal (CAMSOJEN) en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.
"L’individu devient un acteur dans les réseaux sociaux", a dit Dr Kedjo, regrettant que "les réseaux sociaux remplacent la famille dans l’éducation".
"C’est une instance de socialisation et de resocialisation qui peut influencer les comportements", a fait remarquer le psychosociologue qui a souhaité l’introduction "de cours sur l’utilisation des réseaux sociaux" dans les écoles.
Pour sa part, la journaliste américaine à l’Agence de presse Reuters, Nelly Peyton a souligné qu’on "ne publie jamais quelque chose du simple fait qu’on l’a vu sur twitter".
"Mais il faut d’abord appeler et passer à la vérification de l’information", a relevé Mme Peyton, ajoutant que "Twitter est la plus grande plateforme qui est d’ailleurs une obligation aux Etats-Unis".
Le blogueur web activiste, cheikh Fall a, quant à lui, estimé que les réseaux sociaux sont un "espace personnel dans lequel on anime une conversation personnelle".
Il a invité à faire des réseaux sociaux "ce qu’on a envie de faire pour notre bien".
Le journaliste et directeur de l’institut de formation "Ejicom", Tidiane Sy a, lui, soutenu que "contrairement à ce qui disent certains, il n’y aura pas de mort des médias traditionnels mais plutôt une renaissance".