Le directeur général de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), André Froissard a rejeté, samedi à Richard-Toll (nord), toute idée de pénurie de sucre au Sénégal, estimant que l’entreprise en avait importé suffisamment pour assurer le lien avec la nouvelle campagne de production.
"Il n’y a pas eu de pénurie de sucre au Sénégal. Je l’affirme et le réaffirme. Nous avons importé suffisamment de sucre pour assurer le lien entre la nouvelle campagne de production qui commence dimanche" a-t-il notamment déclaré.
Le directeur général de la CSS s’adressait à des journalistes 48 heures après le démarrage de la nouvelle campagne de production qui sera effective avec la sortie d’usine des premiers sacs de sucre.
Une production d’environ 130 000 tonnes de sucre est attendue lors de cette campagne qui doit durer 180 jours. Durant cette période l’entreprise fait recours à des importations pour éviter les ruptures, selon son directeur.
Une certaine tension a régné à la veille de la célébration du Magal de Touba sur le prix du sucre faisant redouter une pénurie du produit. Dans certaines localités, à l’image de Saint-Louis, le kilogramme de sucre est depuis lors passé de 600 à 700 francs chez les détaillants.
"Il n’y a pas eu de pénurie. Seulement quand on ne peut plus spéculer sur les marchés mondiaux on peut le faire sur la façon de distribuer le sucre. Certains grands commerçants ont été pris la main dans le sac" a soutenu M. Froissard.
Selon lui, "ces commerçants ont d’abord acheté du sucre à la CSS, pour le garder et ensuite faire courir le bruit d’un manque du produit dans les médias pour pouvoir faire monter les prix avant la célébration du Magal".
"Cette spéculation est complètement anormale. Je trouve même que c’est un manque de patriotisme flagrant de se permettre de faire monter des prix artificiellement uniquement pour pouvoir s’enrichir sur le dos du citoyen" a déploré le directeur de la CSS.
"Quand on fait courir le bruit de pénurie et que le commerçant garde sa marchandise. Tout le monde dit qu’ils ont raison il y a pénurie" a regretté Froissard.