Le parti de Malick Gackou, dans sa logique de faire feu de tout bois, se prononce sur le débat qui oppose une partie des magistrats à leur tutelle et à l’Exécutif.
L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) n’est pas la seule structure à être révulsée par le nouveau projet de loi organique portant statut des magistrats. Le Grand parti/Suxali Sénégal de Malick Gakou y voit une «instrumentalisation de la Justice», en mettant surtout en exergue la disposition qui vise le rallongement de l’âge de la retraite du Premier président et du Procureur général de la Cour suprême, qui passe de 65 à 68 ans. D’après les cadres de ce parti d’opposition, le président de la République, Macky Sall, «décide de la carrière des magistrats».
«Au-delà de la violation du principe de l’égalité des citoyens devant la loi et devant les charges publiques que pose cette réforme, les citoyens se posent des questions sur son opportunité et sur sa pertinence. Tout se passe comme si le Pouvoir exécutif, après s’être aliéné le Pouvoir législatif, a entrepris de contrôler le Pouvoir judiciaire par le haut, en décidant d’allonger l’âge de la retraite de certains hauts magistrats, s’assurant ainsi de leur reconnaissance éternelle», dénoncent les camarades de Malick Gakou dans un communiqué publié hier.
D’après eux, l’hostilité de l’Ums à cette réforme «est à saluer et traduit la claire conscience des magistrats du danger qui guette leur corps». Les cadres du Gp de conclure : «Il est temps de mettre un terme aux assauts répétés portés à la magistrature et à la Justice et de s’efforcer à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour garantir aux juges leur indépendance et leur autorité. C’est la seule condition à l’avènement d’un véritable Etat de droit.»