Me El Hadj Diouf estime que le retour de la peine de mort au Sénégal s'inscrit dans l'ordre normal des choses. Pour le responsable politique et parlementaire, le chef de l'État doit suivre et écouter la voix du peuple qui réclame la sanction suprême pour les auteurs d'assassinat. Il est convaincu que le retour de la peine de mort va constituer une sorte d'épée de Damoclès qui peut freiner la spirale meurtrière.
"Le retour de la peine de mort est tout à fait normal. C'est indiqué. C'est dans l'ordre normal des choses, dans la mesure où l'être humain en principe craint la mort. Donc, s'il y a une épée de Damoclès sur l'être humain qui veut ôter la vie à un autre être humain, je pense que cette épée de Damoclès peut constituer la solution. Cela va nous permettre de diminuer les cas de meurtres et d'assassinats que l'on enregistre tous les jours", a dit Me El Hadj Diouf dans une longue interview à La Tribune.
Le député à l'Assemblée nationale estime également que la vie d'un meurtrier ne peut pas être supérieure ou équivaloir à la vie de la victime. Celui qui tue doit être tué, résume-t-il.
"Nous avons appris, à la faculté de droit, qu'en valeur absolue la vie de la victime est supérieure à celle de l'agresseur. Donc la personne qui tue doit être tuée, parce que sa vie n'est pas supérieure à celle de la personne tuée."
Depuis quelques mois, une série de crimes, pour la plus part, crapuleux, sont notés au Sénégal. Samedi dernier, le meurtre de la vice-présidente du Conseil économique social et environnemental, Fatoumata Makhtar Ndiaye, à son domicile, par son chauffeur, a suscité l'émoi et remis au centre des débats le retour de la peine de mort.