Le chauffeur et présumé meurtrier de Fatou Matar Ndiaye, 5e vice-présidente du Conseil économique, social et environnementale (CESE) a reconnu les faits et sera déféré pour être présenté au juge d’instruction dans les meilleurs délais, a annoncé, dimanche, à Dakar, le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye.
’’La personne soupçonnée, le chauffeur de la victime, a été entendu. Il a reconnu les faits et a indiqué le mobile du crime. Il sera déféré et présenté au juge d’instruction pour assassinat", a-t-il dit lors d’un point de presse.
Fatou Matar Ndiaye a été retrouvée morte égorgée dans sa chambre, samedi matin, à son domicile de Pikine, dans la grande banlieue dakaroise.
Le procureur de la République, entouré de son délégué de Pikine, du commissaire central de Dakar, de ceux de la Sûreté urbaine et de Pikine, est longuement revenu sur les faits intervenus la veille "vers 8 heures", a-t-il précisé.
"Dès qu’elle a été informée", la déléguée du procureur de Pikine "s’est présentée sur le lieu du crime avec les enquêteurs, en compagnie du commissaire de Pikine, du commissaire central de Dakar, et du commissaire de la Sûreté urbaine", a indiqué Serigne Bassirou Guèye.
"L’enquête a connu des avancées très rapides, les témoins ont été entendus, des constats et prélèvements ont été effectués, l’arme du crime a été saisi (couteau)", a signalé le procureur de la République.
Selon lui, dans ces cas et dans d’autres, le ministère public s’emploiera à faire appliquer la loi "dans toute sa rigueur".
"Il s’agit de faits d’une gravité extrême, que le Code pénal punit à son article 287 de la peine des travaux forcés à perpétuité", a souligné le magistrat.
Il a réaffirmé "la ferme détermination" des autorités judiciaires et politiques de "ne ménager aucun effort pour réprimer ces comportements ignobles’’, en vue de "perpétuer l’image de notre pays connu et reconnu comme une terre où règne la sécurité".
"C’est un dossier qui ira à l’information (instruction), on ne peut pas entrer dans les détails. A l’état actuel, il semble que le mobile soit financier et pas politique (...). Nous n’avons aucune incrimination vers un mobile politique", a-t-il fait savoir.