La Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a reçu, au cours des douze derniers mois, 106 déclarations d’opérations suspectes émises par des assujettis des secteurs financiers et non financiers, a fait savoir jeudi, son président, Waly Ndour.
"Au cours de la même période, la Cellule a instruit 62 déclarations d’opérations suspectes dont 12 ont donné lieu à la production de rapports transmis au Procureur de la République", a-t-il indiqué.
Il prenait part à la 26è Session de la Commission technique du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
Waly Ndour a rassuré les Etats membres sur le processus national d’évaluation des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme qui, selon lui se déroule normalement avec l’appui d’experts désignés par la Banque mondiale.
"Pour ce qui est du recouvrement des avoirs criminels, il n’y a pas eu pendant la période sous revue de confiscation de biens effectuée à partir de dossiers traités par la CENTIF", a-t-il ajouté.
Il a souligné que le juge par ordonnances, a pris des mesures conservatoires qui consistent à faire procéder au versement à la Caisse des dépôts et consignation (CDC), d’une somme de 1,3 millions de francs CFA précédemment saisie et bloquée au niveau de banques à la suite de rapports produits par la CENTIF.
"La décharge des banques au profit de la CDC vise à conserver les fonds dans de meilleures conditions de sécurité en attendant que les décisions définitives de justice soient rendues", a expliqué M. Faye également correspondant national du GIABA.
Il a plaidé pour la finalisation du processus d’adoption du projet de loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement et de tous les textes réglementaires y afférents.