Le Pds et ses alliés du Fpdr soupçonnent le parti au pouvoir de «fraude» dans l’établissement des cartes d’identité et d’électeur. Ils appellent ainsi à des «manifestations dans la rue» pour «arrêter» les «conditions d’instabilité post-électorale».
Après Mankoo wattu Senegaal, c’est sa composante, le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), qui durcit le ton. Le Pds et ses alliés qui n’en peuvent plus des conditions d’obtention de la carte d’identité biométrique et d’électeur estiment que «des manifestations de rue et de masse sont absolument nécessaires si nous voulons arrêter la main de ceux qui construisent avec frénésie les conditions de l’instabilité post-électorale au Sénégal». Un appel qui semble faire écho à celui de Abdoulaye Wade qui invitait l’opposition à la «résistance». Mamadou Diop Decroix et Cie accusent, dans un communiqué, les militants et sympathisants de l’Apr de s’inscrire «frauduleusement et nuitamment dans l’optique de transformer la physionomie du fichier électoral». Le Fpdr demande ainsi «solennellement» et «formellement» aux pays qui interviennent dans le processus électoral de prendre «leurs responsabilités face à ce qui n’est plus qu’une préparation ouverte d’un hold-up électoral». Cette sous-coalition de l’opposition avertit qu’elle «n’acceptera pas qu’après 25 ans d’une pratique électorale, exempte de travers majeurs, l’on puisse nous retourner à la décennie 80 du siècle dernier» et invite Mankoo wattu Senegaal à «conduire les combats devenus incontournables pour prévenir les lendemains incertains que nous préparent les comploteurs électoraux». Le Pds et ses alliés exigent non seulement le respect par le président de la République de «son engagement lors de l’ouverture du soi-disant dialogue national de faire auditer le fichier électoral», mais réclament un «audit indépendant» de ce même fichier au vu des «conditions d’opacité totale dans lesquelles le gouvernement opère sur le processus électoral en dehors de toute implication de l’opposition».