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Saccage d’une école et d’un poste de Gendarmerie : Folie à Guet Ndar
Publié le mardi 15 novembre 2016  |  Le Quotidien
Les
© aDakar.com par DF
Les ocaux du COUD saccagés par les étudiants
Le directeur général du Centre des œuvres universitaire de Dakar (COUD), Abdoulaye Diouf Sarr, demande à l’Etat de situer les responsabilités dans le saccage de ses locaux, mercredi après-midi, lors d`une manifestation violente.




La démolition des deux mosquées de Guet-Ndar par la commune de Saint-Louis dans la journée du vendredi a eu des conséquences très fâcheuses. Non contente de ce geste de la mairie, une partie de la population a saccagé l’école élémentaire et détruit une bonne partie du matériel didactique.

La colère ne baisse pas à Guet-Ndar où des manifestants, mécontents de la démolition de deux mosquées, ont saccagé une école élémentaire. Quelle insoutenable image ! Des cahiers d’élèves, des documents administratifs et autres matériels brûlés ou déchirés jonchant sur le sol, des tables-bancs brûlés ou cassés. C’est le triste spectacle qu’offrait vendredi l’école élémentaire Cheikh Touré après la visite des manifestants qui ont tout détruit sur leur passage. Tout est parti de la décision de la commune de Saint-Louis de désencombrer la berge du petit bras du fleuve Sénégal longeant le quartier de Guet-Ndar. Un projet qui avait réussi à enlever de cet espace les abris, ateliers de fortune, daaras et autres édifices construits illégalement. Il restait deux mosquées dont la démolition avait provoqué des heurts entre la commune et une partie de la population qui s’y était farouchement opposée. Une première tentative de la commune bien encadrée par la police avait échoué à cause de problèmes de coordination et du refus des conducteurs des machines de procéder à la démolition. Cette journée avait été marquée par des affrontements entre Forces de l’ordre et populations. Vendredi dernier, la police, revenue en force et très bien équipée, a quadrillé toute la berge et isolé les populations. La démolition s‘est ainsi déroulée comme prévu sous le regard impuissant des défenseurs des deux mosquées.

2 000 élèves dans le désarroi
Ces derniers ne pouvant pas accéder au théâtre des opérations ont tout simplement investi l’école Cheikh Touré pour s’emparer des tables-bancs avant de brûler une bonne partie se trouvant au rez-de-chaussée et casser le reste. Livrée à elle-même sans aucune protection policière, l’école recevra plus tard une seconde visite plus violente des casseurs qui ont brûlé tous les documents du bureau de l’adjoint du directeur. Les manifestants ont emporté les portes et fenêtres et ont détruit les outils de travail des élèves de l’élémentaire et de la maternelle.
Cette école qui était jusque-là la plus nantie de la commune et l’une des plus belles du Sénégal grâce à l’intervention d’une association Française, Fidei, qui y a investi plus d’une centaine de millions, est devenue en un laps de temps méconnaissable. Les autorités devront prendre des mesures hardies pour réparer les dégâts causés par la furie de ces manifestants. Si rien n’est fait, une bonne partie des élèves de ce quartier restera plusieurs semaines voire des mois sans aller en classe. Parce que cette école accueillait en plus de ses élèves, ceux de Abdoulaye Mbengue Khali dont l’établissement est en reconstruction depuis deux ans, soit près de 2 000 élèves.
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