Le ministre français des affaires était à Rufisque avant-hier jeudi, devant le conseil municipal de la ville jumelle de la commune de Nantes, qu’il a eu à diriger. Après avoir pris connaissance du plan de développement de Rufisque à l’horizon 2023, il a promis son soutien.
Le ministre français des affaires étrangères a promis son soutien au plan de développement durable de la ville Rufisque. Jean Marc Ayrault qui, est avec le défunt maire Mbaye Jacques Diop, le père du jumelage de la ville de Rufisque avec la commune de Nantes qu’il a eu à diriger pendant deux décennies, a reconnu la nécessité, pour la ville, d’avoir une ambition.
Celle-ci déclinée dans un plan global et cohérent doit avoir les moyens nécessaires à sa réalisation. «Vous avez raison d’avoir une ambition pour votre ville parce qu’il faut un plan global et cohérent, faut-il encore lui donner les moyens de se développer et d’améliorer les conditions de vie et d’assainissement, de traitement des déchets, mais aussi de donner l’opportunité à sa jeunesse de se développer», a-t-il dit devant le conseil municipal et les autorités coutumières et administratives de la ville.
L’ancien maire de Nantes a tenu à préciser qu’il n’a la solution globale, mais plutôt quelques pistes qui pourraient aider à améliorer la situation de la ville de Rufisque et contribuer à la rénovation de son patrimoine historique. «Alors, je ne suis pas venu avec plein de solutions, mais avec quelques plans précis qui correspondent à des attentes fortes depuis si longtemps», souligne-t-il.
Le chef du Quai d’Orsay a, par ailleurs, fait l’éloge des relations «fortes» entre la ville de Rufisque et la commune de Nantes, avant de saluer le rôle stratégique du Sénégal dans la sous-région ouest-africaine. «Le Sénégal est un grand pays qui joue son rôle forcément pour son peuple, mais aussi dans la région qui aide aussi à régler des conflits», confie Jean Marc Ayrault
À sa sortie de l’hôtel de ville de Rufisque, le ministre français des affaires étrangères s’est également rendu au cercle Maurice Gueye de Rufisque, où, avec sa femme, il a visité l’exposition des femmes transformatrices. Des femmes regroupées en GIE et accompagnées par la Fondation Sococim dans le cadre des activités créatrices d’emplois et génératrices de revenus. Auparavant le président du comité scientifique des assises de Rufisque avait fait la présentation du plan de développement de Rufisque à l’horizon 2023.
Un plan qui fait la synthèse des consultations menées dans les différents quartiers de la commune et qui prend en charge les différents problèmes auxquels la ville est confrontée et les priorités des populations. Un plan d’action dont la mise en œuvre permettra, selon le docteur Oumar Cissé, adjoint et conseiller spécial du maire, de faire sortir la ville de sa situation de vétusté et lui donner son lustre d’antan. «Ce plan d’actions prioritaire qui vise à sortir Rufisque de l’ornière, repose sur 27 lignes directrices et 99 actions devant être exécutées à l’horizon 2016 - 2020. »
À travers ce plan, l’objectif vise à «rénover le patrimoine pour en faire une ville modèle de culture, de renforcer et d’améliorer la qualité des infrastructures, de développer le système éducatif, d’assainir le cadre de vie, de maîtriser les infrastructures, de fournir des services spéciaux de base accessible et de qualité et enfin de promouvoir des valeurs éthiques et civiques en créant un cadre de gouvernance inclusif », a dit Oumar Cissé.
Pour lui, Rufisque a des atouts à faire prévaloir pour la promotion de son développement économique et son rayonnement culturel : « nous avons des atouts sur le plan industriel, mais la ville présente beaucoup de difficultés et pourtant elle présente une offre diversifiée et a un excellent positionnement géographique car étant la porte d’entrée de la capitale Dakar ». Il ajoute : «Rufisque, cette ville devenue commune depuis 1880 est riche de son patrimoine. Elle constitue un poumon horticole avec une jeunesse extrêmement dynamique ». D’où, pour lui, la pertinence d’un plan global qui s’adosse sur une bonne croissance urbaine avec un taux de «4.9 pour 270 mille habitants alors qu’à Dakar on en est à 3 ». La visite de M. Ayrault s’est terminée par la présentation des condoléances à la famille de Mbaye Jacques Diop.