La bioéthique est étroitement liée aux droits humains et à la dignité de la personne, a indiqué, vendredi, le professeur Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
A ce propos, il a rappelé que la double adoption de la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme par l’Assemblée générale de l’UNESCO, en 1997, et par l’Assemblée
générale des Nations-Unies, en 1998, est ’’un acte majeur’’ dans l’histoire de l’humanité.
’’Cette déclaration, qui demeure, à ce jour, le seul instrument international dans le domaine de la bioéthique, a été suivie par deux autres textes qui concourent à réglementer ce domaine, notamment la Déclaration internationale sur les données génétiques et les droits de l’homme et la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’hommes, respectivement adoptées en 2003 et en 2005’’, a précisé le ministre.
Le professeur Mary Teuw Niane, procédait vendredi, à la clôture d’un atelier sur la question, à l’initiative de l’UNESCO-BREDA.
Il a aprécié ‘’vivement’’ l’action de cette organisation des Nations-Unies qui, pour répondre à un souci commun à l’humanité, a mis en place un programme spécifique sur l’éthique des sciences et des technologies dans lequel s’inscrit le programme de bioéthique, créé en 1993.
‘’Les consultations que vient de mener l’UNESCO s’inscrivent directement dans le rôle de conseil et de médiation qu’elle s’est assignée pour accompagner les Etats membres désireux de développer la réflexion et le débat bioéthique, et/ou de se doter d’instances nationales d’éthique’’, a soutenu le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
En sus de l’identification des enjeux éthiques pertinents pour l’Afrique, les participants à cet atelier ont élaboré une feuille de route qui devrait déboucher sur la mise en place d’un Comité national de Bioéthique (CNB) capable de définir et de mettre en œuvre des stratégies appropriées pour la promotion et le développement de la réflexion bioéthique dans la région africaine.
De son côté, Gwang-Chal Chang directeur du bureau de Dakar de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO),a estimé que la réflexion internationale sur la bioéthique doit être un temps fort pour redonner à l’Afrique sa visibilité et son rôle de précurseur dans ce domaine.
‘’Dans l’optique de réduire l’écart entre ce qui est et ce qui devrait être, les Etats membres ont confié à l’UNESCO la mission de faire avancer les connaissances les normes et la coopération intellectuelle afin de faciliter les transformations sociales porteuses des valeurs universelles de justice, de liberté et de dignité humaine, tout en mettant l’éthique eu centre de son action’’, a-t-il expliqué.
Selon M. Chang, les progrès réalisés au cours de la dernière moitié du vingtième siècle, dans le domaine de la science de la vie ont doté les être humains d’un nouveau pouvoir pour améliorer la santé et contrôler les mécanismes de développement de toutes les espèces vivantes.