Les acquis engrangés par l’Afrique et le Sénégal dans leur coopération avec les Etats-Unis "ne seront pas gommés" avec l’élection de Donald Trump 45e président des Etats-Unis, a soutenu mercredi l’universitaire sénégalais Ousmane Sène, professeur de littérature et de civilisation américaines.
"Les acquis du Sénégal, le Millenium Challenge Corporation (MCC) et ce qu’on en attend, ce n’est pas parce que Donal Trump est là qu’il seront gommés", a expliqué le directeur du Centre ouest-africain de recherche (WARC, en anglais), dans un entretien avec l’APS, la TFM et Sen TV, deux chaînes privées sénégalaises.
Le MCC est "déjà acquis, c’est déjà arrêté, c’est une décision. Donald Trump ne va jamais revenir là-dessus", a assuré le professeur Ousmane Sène.
Donald Trump a remporté 290 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour gagner. Sa rivale démocrate en totalise, elle, 218.
Le candidat républicain a remporté le scrutin dans la majorité des Etats, dont les "Swing States", désignant les Etats indécis qui décident généralement de l’issue des présidentielles américaines, distançant ainsi la démocrate Hillary Clinton, qui a reconnu sa défaite.
Le président de la République, Macky Sall, l’a félicité mercredi Donald Trump pour son élection à la présidence des Etat-Unis, réaffirmant la volonté du Sénégal de "poursuivre les relations privilégiées avec les USA’’.
"Je félicite Donald Trump président élu des États Unis. Le Sénégal entend poursuivre ses relations privilégiées avec les USA’’, a-t-il écrit sur son compte twitter.
Selon Ousmane Sène, "il faut espérer" qu’avec le successeur de Barack Obama les acquis des relations liant les Etats-Unis à l’Afrique et au Sénégal en particulier "se renforcent".
L’expérience montre que "depuis plus de 20 ans", les présidents américains "viennent et partent, mais il n’y a pas de changement majeur", a signalé l’universitaire sénégalais.
Selon Ousmane Sène, "beaucoup de gens étaient là à croire que les relations des Etats-Unis avec l’Afrique allaient drastiquement changer avec le président Barack Obama", par exemple.
"Il y a une constance inscrite dans les relations diplomatiques des Etats-Unis avec l’Afrique. Cette constance ne va pas changer", a précisé cet enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.