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Lancement de la Cni biométrique : Le Pds dénonce une rupture du consensus
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par MC
Des militants et sympathisants du PDS pour accueillir Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 Avril 2014- Les sympathisants et militants du Parti Démocratique Sénégalais ont sonné la grande mobilisation pour accueillir leur leader politique Abdoulaye Wade. L`ancien chef de l`Etat était attendu cet après midi. Mais son arrivée a été différée de 24 heures. Son avion a été bloqué à Casablanca (Maroc), selon ses proches.




Le Pds estime qu’avec la carte d’identité de la Cedeao, Macky Sall veut «mettre en place un fichier électoral sur mesure». Les Libéraux qui se réunissaient hier en comité directeur parlent de rupture du consensus sur le processus électoral.

Dans son entretien avec azactu.net, le président de la République avait indiqué qu’il n’y a «pas fondamentalement de divergences» entre l’opposition et le pouvoir sur le dialogue politique. Mais dans le communiqué, le comité directeur du Parti démocratique sénégalais, qui s’est réuni hier, parle en tout cas de «rupture du consensus» sur le processus électoral qui, souligne-t-il, a pourtant «permis deux alternances démocratiques en 2000 et 2012». Pour les Libéraux, Macky Sall et son régime ont «profité» de la mise en place de la carte d’identité biométrique de la Cedeao pour «s’assurer une improbable réélection et une victoire impossible aux prochaines élections législatives». Ce, «sans audit préalable». Il s’agit, pour eux, de «mettre en place un fichier électoral sur mesure en y retirant la grande partie des électeurs pour n’y inscrire en majorité que ceux qui leur sont favorables». Oumar Sarr et Cie estiment d’ailleurs que l’Apr et ses alliés, «étant seuls détenteurs» du fichier d’émargement établis lors du référendum, «veulent tricher en excluant des commissions administratives, les partis et les coalitions de partis de l’opposition et en manipulant les inscriptions». Le Pds avertit qu’il «ne laissera jamais Macky Sall organiser une fraude institutionnelle pour se maintenir au pouvoir» et «le tiendra personnellement responsable du chaos qui en résultera». Les Libéraux appellent à la «résistance» comme le leur a recommandé leur secrétaire général pour «défendre la démocratie et les ressources de notre pays». A ce propos, ils assurent à Abdoulaye Wade qu’ils n’attendent que «le moment qu’il déterminera pour passer aux actes».

«Le Président a décidé de faire du 1er président de la Cour suprême son bras armé»
Le Pds ne s’explique pas par ailleurs que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), qui a condamné son candidat à la Présidentielle, n’ait entamé «aucune enquête» contre le frère de Macky Sall (Ndlr : Aliou Sall) qui «s’est approprié le pétrole et les ressources naturelles du Sénégal». Ils en déduisent que «ce silence et cette inaction de la Crei démontrent une fois de plus qu’une partie de la justice est à la solde de Macky Sall qui l’instrumentalise pour liquider ses adversaires politiques tout en protégeant sa famille et son clan». Et sur la base du projet de loi visant à prolonger les mandats du premier président et du procureur de la Cour suprême, les Libéraux voient une «récompense pour ceux qui ont décidé d’apporter la caution judiciaire à la lutte contre la démocratie». Les Libéraux expriment ainsi leur «total soutien» à l’Ums qui déplore cette mesure du président de la République. «Manifestement, Macky Sall a pris la décision de faire du premier président de la Cour suprême son bras armé dans l’entreprise de liquidation des opposants en se soumettant des pans entiers de la justice. Le premier président Mamadou Badio Camara qui refuse obstinément de faire une déclaration de patrimoine en violation de la loi sur la transparence et la concussion est totalement disqualifié pour rester à la tête de la Cour suprême au-delà de l’âge limite dans près de six mois. Au-delà, le Pds est en droit de porter une légitime suspicion dans l’indépendance de la justice qui pourra difficilement projeter l’image d’une institution républicaine», lit-on dans le communiqué.
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