Les intellectuels républicains, dans une déclaration rendue publique hier, demandent au gouvernement plus de transparence dans la gestion des fonds alloués aux caisses noires des différentes institutions de la République, y compris la Présidence et la Primature.
Le Comité des intellectuels républicains pour le suivi des engagements et de la massification de l’Alliance pour la République (CIRSEM) exhorte le président Macky Sall à un retour à l’orthodoxie dans l’utilisation des ressources publiques. Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, ledit comité note que le Sénégal fait partie du club des 25 pays les plus pauvres du monde, avec un PIB par habitant de 934,6 dollars, en 2015, contre 1079 dollars en 2014 ; en plus d’une politique économique extravertie où la croissance ne profite en réalité qu’aux étrangers, propriétaires du capital.
Le coordonnateur dudit comité, Lassana Sidibé et ses camarades soulignent ainsi que toutes les conditions d’une opacité demeurent encore, aussi bien dans l’allocation que dans la gestion des crédits destinés aux caisses noires de la Présidence, de la Primature et des autres institutions de la République, une véritable manne financière appartenant au contribuable sénégalais estimée a plusieurs milliards de francs CFA par an. Ils notent l’‘’omerta’’ du régime sur cette question depuis l’avènement au pouvoir du président Macky Sall. Ce qui à leurs yeux est inacceptable. Pour ces intellectuels du parti au pouvoir, ‘’aucun citoyen, ni un député n’est en mesure de dire exactement le montant utilisé pour alimenter ces caisses noires’’. Celles-ci constituent, selon eux, ‘’une nébuleuse, une niche propice au détournement de l’argent public, en référence au protocole de Rebeuss’’.
En outre, les camarades de Lassana Sidibé estiment que ‘’dans un régime politique de rupture, de gestion sobre et vertueuse, de transparence, de promotion de la bonne gouvernance, l’obligation de rendre compte de l’utilisation des ressources publiques doit être systématique en commençant par les présidents des institutions de la République’’.