Des résultats convaincants ont été notés après des essais de culture de riz sur un terrain amendé avec des coques d’arachide et du phosphate naturel à Fayil, un village de la commune de Djouroup (Fatick).
Ce test entre dans le cadre du Projet de diffusion à grande échelle des technologies de gestion durable des terres, mis en place par l’Etat du Sénégal, et de la lutte contre la salinisation des rizeries.
Le projet concerne huit communautés rurales du bassin arachidier : Déaly (Louga), Touba Mosquée (Diourbel), Niakhar et Fimela (Fatick), Latmingué (Kaolack), Diamagadio (Kaffrine), Méouane et Notto Diobass (Thiès).
Il a pour objectif principal de "lutter contre la dégradation des sols, d’accroître et de soutenir la productivité agricole, de protéger et de remettre en état les fonctions et services des écosystèmes dans les zones agro écologiques prioritaires".
Les représentants de l’Agence nationale du Conseil agricole et rural (ANCAR) dans cette zone ont effectué le test sur deux terrains salés. Sur la première parcelle, ils ont mis du phosphate naturel et des coques d’arachide. La culture y a connu une progression normale, et la récolte pourrait donner plusieurs tonnes.
Par contre, sur l’autre parcelle non amendée, le développement des plantes est lent. Selon le conseiller agricole de l’ANCAR, Sonar Dieng, sur cette portion de terre, le rendement espéré sera faible.
‘’Nous n’avons jamais eu de tels résultats. Le sel nous a beaucoup fatigués, mais avec le projet on a pu bénéficier de digues anti-sel et contrôler la teneur’’, a indiqué la trésorière générale du GIE ‘’Ndioctor’’, Aissatou Faye.
Selon elle, les membres du GIE ont bénéficié d’’une formation en technique de compostage. ‘’Nous allons bientôt entamer la phase pratique. Nous souhaitons atteindre l’autosuffisance alimentaire et valoriser le riz’’, a-t-elle ajouté.