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Tamba - Contre une «tentative d’humiliation» par le ministre : Les enseignants boycottent les épreuves du pré-test de la formation diplomante
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Concours général: Le ministre de l`éducation nationale fait le point sur le palmarès
Dakar, le 1er Juillet 2016 - Le ministre de l`éducation nationale, serigne Mbaye Thiam, a fait le point sur le palmarès 2016 du concours général. Les résultats enregistrés sont les meilleurs depuis 2009.




L’année scolaire démarre mal à Tamba. Les instituteurs ad­joints qui suivent la formation continue diplômante au Centre régional de formation des personnels de l’éducation de Tamba (Crfpe), en colère contre le mi­nistre de l’Edu­cation nationale, se sont fait entendre. Ils accusent Serigne Mba­ye Thiam de vouloir les humilier en leur proposant des épreuves pour le pré-test qu’eux-mêmes administrent à leurs élèves des classes de Cm2. Inad­missible, fulmine Mamadou Dan­fakha, secrétaire général du Sels/Authentique. Pis, ces épreuves données aujourd’hui pour le pré-test n’ont aucun rapport avec la formation suivie par les enseignants dans les Crfpe. «C’est pourquoi nous avons décidé de boycotter les épreuves du pré-test proposées par le niveau national.

Nous en sommes de concert avec nos collègues de Dakar, Thiès, Saint-Louis, entre autres localités où tous les enseignants ont boycotté les épreuves», poursuit le syndicaliste.
A Tambacounda, les épreuves du pré-test destinées aux instituteurs adjoints qui suivent la formation continue diplômante de la cohorte de 2016 ne seront pas poursuivies. Après la dissertation littéraire qui a été faite sans grosses difficultés, les épreuves de Mathématiques du test de positionnement académique n’au­­ront pas lieu. Les enseignants parlent de non congruence des épreuves proposées avec la formation suivie dans les centres de formation. Pis, déplorent les bouffeurs de craie, elles (les épreuves) n’ont aucun sens, car insignifiantes et impertinentes. C’est pourquoi, fulmine le secrétaire général du Sels/Authen­tique, «nous avons décidé de boycotter les épreuves et avons demandé aux collègues de vider les salles jusqu’à nouvel ordre. Le ministre ne nous voue aucun respect et cherche par tous les moyens à nous humilier et à nous vouer aux gémonies. Nous ne l’accepterons plus et sommes décidés à en découdre avec lui, quoi que cela coûtera». Les enseignants ont été déguerpis de l’enceinte du centre par les limiers appelés à cet effet.
«Il est inadmissible que nous soyons évalués avec des épreuves que nous proposons à nos élèves. C’est de l’humiliation et du manque de respect à l’égard des enseignants», rugissent-ils en chœur. «Comment admettre que des opérations sèches nous soient proposées comme exercice alors que c’est ce que nous enseignons à nos élèves, certains pendant plus d’une décennie maintenant ?», se demandent-ils.

«Nous avons tenté de les conscientiser, mais sans suite»
Le directeur du Centre de formation, trouvé sur place et interrogé sur la situation, répond que «pourtant, pour la première épreuve, il n’y avait aucun incident et que les instituteurs l’ont subie sans broncher. C’est après cela qu’ils sont venus me dire qu’ils ont eu écho que beaucoup de régions ont boycotté les épreuves et qu’eux aussi ils vont les suivre. Nous avons tenté de les conscientiser, mais sans suite». Cependant, confie le directeur, «il y a eu certains qui ont voulu composer et qui sont restés dans les salles. Pour les sécuriser, instruction a été donnée par l’autorité pour que les forces de sécurité sécurisent les lieux et vident de l’endroit ceux-là qui ne veulent pas composer». Aboubacry Diao de poursuivre qu’«ils sont 267 instituteurs adjoints à avoir suivi la formation présentielle d’un mois et 10 jours en regroupement».
Cependant, la presque totalité des enseignants ont boycotté les épreuves. Répondant à la suite qui va être donnée à la réaction des grévistes, il soutient que le ministre avait soutenu que tous ceux-là qui n’auront pas fait les tests ne pourront pas poursuivre le reste de la formation, encore moins l’examen final.
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