L’accès des jeunes à l’information sexuelle n’est pas encore effective au Sénégal, selon l’ONG, ‘’Initiative 5%’’. D’après cette structure, les voies et cibles utilisées ne sont pas toujours les plus indiquées.
La question de la sexualité continue d’être taboue aux Sénégal. En effet, les jeunes manquent souvent d’interlocuteurs pour aborder ce sujet. C’est dans ce sens que l’ONG, ‘’Initiative 5%’’ a organisé hier une session de formation sur la santé sexuelle et reproductivité, éducation à la sexualité, genre et droits humains. D’après les membres de cette structure, il reste encore des progrès à faire dans ce domaine. La coordonnatrice de cette organisation estime qu’il est impératif de ‘’déconstruire les idées et les préjugés liés à la sexualité pour reprendre ce rôle de conseiller et d’accompagnement déterminant la vie des adolescents’’. Christelle Boulanger de poursuivre que notre pays a mis sur pied un programme d’éducation sexuelle limité. En effet, il ne ciblerait que le milieu scolaire. ‘’La majorité n’est pas scolarisée, donc, il faut chercher à élargir la cible’’, suggère la coordonnatrice.
Les membres de cette structure pensent également que les services utilisés ne sont pas toujours adaptés aux spécificités de ces populations et perdent souvent en efficacité. ‘’Le risque d’échec thérapeutique et de résistance aux traitements du Vih est par exemple plus grand chez les jeunes que dans les autres classes d’âge, du fait de leurs difficultés accrues en termes d’observance’’, explique Mme Boulanger. Le but de cette formation sera, d’après ses initiateurs, de permettre aux acteurs ‘’d’anticiper sur les problèmes et de faire face aux questions de la sexualité.
Il permettra également d’avoir des personnes expérimentées pour présenter des réponses idoines face à un désarroi’’. Pour atteindre ses objectifs, ‘’l’initiative 5%’’ cible les conseillers des centres d’adolescents qui sont des acteurs de terrain prompts à répondre aux préoccupations des jeunes. La formation vise également des décideurs qui mettent en place des programmes de thérapie sur des questions comme les attouchements, les viols…
Par ailleurs, ‘’l’Initiative 5%’’ est la deuxième modalité de contribution de la France au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. Cette organisation s’active dans une quarantaine de pays dont la majorité se situe en Afrique de l’Ouest.