Le plan d’action de mise en œuvre des recommandations de l’Examen périodique universel (EPU) ‘’répond à la nécessité’’ pour le gouvernement du Sénégal de disposer d’un cadre cohérent de promotion et de protection des droits de l’homme, a soutenu jeudi le secrétaire général du ministère de la Justice, Cheikh Tidiane Diallo.
‘’Ce plan d’action répond à la nécessité pour le gouvernement du Sénégal de disposer d’un cadre cohérent permettant d’inscrire et de coordonner l’ensemble de ses actions dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’homme’’, a dit M. Diallo. Il présidait l’atelier de validation du plan d’action national de mise en œuvre des recommandations de l’examen périodique universel et organes de traités des Nations Unies.
Le Sénégal, selon le directeur des Droits humains, Mouhamadou moustapha Sèye, après un premier passage en 2009, devant le mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU), a élaboré en 2012 un plan d’action national pour la mise en œuvre des recommandations qui en étaient issues.
A la lumière des nouvelles recommandations de 2013, il s’avérait ’’nécessaire de réactualiser notre plan d’action national’’, a-t-il ajouté.
‘’Ce plan d’action reprend les recommandations prioritaires et réalisables d’ici 2018, date prochaine de passage à l’examen périodique universel. Il a pour objectif d’accompagner le gouvernement et la société civile dans la conduite des droits de l’homme’’, a encore expliqué M. Sèye.
Selon Cheikh Tidiane Diallo, le plan ’’va constituer un tableau de bord pour notre gouvernement dans sa politique de promotion et de protection des droits humains’’. Il permettra ’’la mise en œuvre effective des recommandations de notre deuxième passage devant l’EPU et participera à améliorer la situation des droits de l’homme dans notre pays’’.
Mais pour être efficient, a-t-il noté, ’’il convient d’intégrer le plan d’action national en matière de droits de l’homme et les plans stratégiques sectoriels (promotion de la femme, éducation, réduction de la pauvreté, développement économique et social, droit à la santé)’’, a relevé M. Diallo.
’’Nous sommes engagés dans le domaine des droits de l’homme sur plusieurs thématiques : la lutte contre l’impunité, la protection des enfants, la promotion et le respect des droits des femmes, la lutte contre les discriminations, la situation des personnes vivant avec un handicap et des groupes vulnérables, la lutte contre la corruption’’, a t-il rappelé.
‘’Les Etats sont les premiers responsables de la mise en œuvre des recommandations et des engagements issus de l’EPU, comme des autres organes de traités (comité pour l’élimination de la discrimination raciale, comité contre la torture, comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, comité des droits de l’enfant, commission africaine des droits de l’homme et des peuples)’’, a-t-il ajouté.
Dans ce sillage, le représentant du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Andrea Ori, a rappelé que lors du dernier passage devant le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme sur l’EPU, ’’185 recommandations ont été faites au Sénégal dont 154 acceptées’’.
’’Dés lors, le Sénégal s’est engagé à les mettre en œuvre d’ici avril 2018, date prévue pour le prochain examen des droits de l’homme du pays’’, selon le responsable onusien.