Les dernières 72 heures n’ont pas été de tout repos pour les Forces de l’ordre qui ont multiplié les patrouilles à Matam à la recherche des quatre individus non encore identifiés qui se seraient infiltrés dans la ville avec des armes.
Depuis le lancement de l’alerte sur les présumés jihadistes aperçus à Matam, l’Armée a été fortement déployée pour appréhender les quatre individus. Le Quotidien a appris que l’Administration territoriale à son plus haut niveau, a tenu hier mercredi, une réunion de crise, afin de faire le point de la situation et prendre les mesures idoines.
Toutefois, malgré la tension palpable chez les forces de sécurité, la situation à l’intérieur de la ville de Matam, dont on dit que les présumés terroristes seraient terrés en son sein, ne reflétait rien de plus que de la sérénité. Les habitants ont, dans la journée d’hier, paisiblement vaqué à leurs occupations. Au point que certains esprits chagrins, dans la localité de Matam, ont commencé à mettre en doute la version officielle de présumés terroristes infiltrés.
Rassemblées sur les places publiques, ces personnes ne se gênent pas pour remettre en question la version officielle, certains allant même jusqu’à mettre en doute la version que les individus recherchés soient des terroristes. Cela, du fait que ces clandestins circuleraient à vélo. Ce qui ne serait pas le meilleur moyen de passer inaperçu.
Pourtant tout le monde s’accorde que la zone frontalière avec la Mauritanie est assez instable. On se rappelle que l’année dernière, les forces de sécurité du Sénégal et de Mauritanie étaient pendant plusieurs jours, restées sur les dents, dans la ville de Saint-Louis, en se mettant à traquer un terroriste bien connu, Salek Ould Cheikh, échappé des geôles mauritaniennes. Les forces de sécurité sont conscientes que les fugitifs pourraient se retrouver facilement au Mali, faute de pouvoir retraverser la frontière mauritanienne.