L’ambassadeur observateur permanent de l’Union africaine (UA) aux Nations unies, Tété Antonio, souhaite que le Sénégal "se penche", durant son mois de présidence du Conseil de sécurité, sur la question du financement des opérations d’appui à la paix déployées par l’UA avec l’autorisation du Conseil de sécurité.
"Nous souhaitons que le Sénégal se penche sur le financement des opérations d’appui à la paix déployées par l’Union africaine avec l’autorisation du Conseil de sécurité", a-t-il indiqué mardi à New York, au sortir d’une rencontre avec l’ambassadeur représentant permanent du Sénégal auprès des Nations unies, Fodé Seck.
M. Antonio a souhaité plein succès au Sénégal pour sa présidence du Conseil de sécurité durant le mois de novembre et rappelé que "les chefs d’Etat africains avaient décidé que l’Afrique mette sur la table 25% du financement des opérations".
"Le problème est comment partager ce fardeau entre nos pays et la démarche actuelle consiste à faire de sorte que les 75% du financement des opérations de maintien de la paix déployées par l’UA soient pris en charge par les contributions ordinaires des Etats membres des Nations unies", a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la région des Grands Lacs, le diplomate algérien Saïdi Djinnit, salue la décision sénégalaise de retenir dans son programme du mois de novembre un briefing sur les questions africaines.
"C’est la première fois qu’un briefing sur la région des Grands Lacs est organisé au Conseil de sécurité et c’est à l’honneur du Sénégal", a dit l’ancien chef du bureau de l’ONU en Afrique de l’Ouest et ex. commissaire pour la paix et la sécurité à l’UA.
"Nous espérons que le Conseil de sécurité va prendre acte et amener les Etats membres à respecter leur engagement sur les mécanismes de suivi et doter la représentation de moyens conséquents pour mieux accompagner la dynamique de respect de l’accord-cadre", a dit M. Djinnit.
Le programme présenté par le Sénégal a reçu la même appréciation positive de la part de l’ambassadeur représentant le Royaume du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, mais aussi de la part de l’Iran et de l’Ethiopie.